Après avoir annoncé recommander de classer la plainte contre le Rav Tau, la police, sous la pression du Parquet, a formé une équipe spéciale dédidée à l’enquête sur les accusations à l’encontre du Rav.
Pour l’heure, deux femmes ont témoigné de viols qu’elles auraient subi de la part du Rav Tau, l’une des personnalités les plus importantes du sionisme religieux. La première, Nehama Teena, a témoigné à visage découvert et porté plainte pour des faits remontant à 20 et 30 ans. La seconde, qui se fait appeler »Dorit », ne souhaite pas révéler son identité et n’a pas porté plainte. Elle a raconté avoir été violée par le Rav, il y a 40 ans.
Dans les deux cas, les faits sont prescrits mais le Parquet a souhaité que la police procède à une enquête minutieuse et approfondie avant de classer la plainte, comme elle le conseillait encore ce matin.
L’affaire n’est donc pas close, comme on aurait pu le penser, en début de journée. L’enquête se poursuit. Les inspecteurs attendent aussi de voir si d’autres plaintes seront déposées contre le Rav Tau. Les faits étant anciens, il est difficile pour eux d’établir le degré de fiabilité des témoignages. Nehama Teena avait déjà déposé plainte contre des membres de sa famille pour des faits graves, plainte qui avait été classée sans suite. Par ailleurs, son ex-mari a publié une longue lettre dans laquelle il soutient que les faits qu’elle rapporte n’ont pas pu se dérouler dans la réalité puisque contrairement à ce qu’elle affirme, elle et sa famille n’ont jamais été proches du Rav Tau lorsqu’elle était adolescente.
Néanmoins, le second témoignage de »Dorit » tend à donner du crédit au récit de Nehama.
Face à cette situation, plusieurs rabbins du sionisme religieux ont appelé à faire toute la lumière sur cette affaire pour que la détresse d’une éventuelle victime ne soit pas ignorée mais que le nom d’une personnalité publique ne soit pas sali injustement, dans le cas où il s’agirait d’accusations infondées.