Flash-back Eté 1867 – Un groupe de jeunes gens de Jérusalem poste une lettre poignante à l’attention de l’Alliance Israélite Universelle basée à Paris. Ils décrivent les rudes conditions de vie de la population juive en Israël (Palestine de l’époque), leur extrême pauvreté et lancent un cri du cœur : ‘Ne nous donnez pas de pain, donnez-nous du travail !’.
En réponse, l’Alliance crée au centre du pays, Mikvé Israël, le tout premier Collège d’agriculture du Pays. Charles Netter, alors haut fonctionnaire de l’Alliance est dépêché sur place pour donner son appréciation.
« Il faut absolument créer un village qui permettra d’accueillir les milliers de familles qui dans un futur proche devront fuir la haine des Goyim. Un village où sera enseigné le travail de la terre afin de les nourrir ». Un siècle et demi plus tard, sa déclaration reste criante de vérité.
Tout droit sorti d’un film d’époque, ce village à l’architecture provençale d’antan se tient toujours là avec à son horizon les lumières colorées des tours de Tel Aviv. Enraciné dans le passé et résolument tourné vers l’avenir, le village reste au cœur de l’intégration de nouveaux immigrants, il accueille aujourd’hui 1 800 étudiants et abrite deux collèges lycées préparant au Baccalauréat français.
Dans ce décor pastoral, touchant de simplicité et de nostalgie, dans cette synagogue si belle, se sont réunies mardi 19.06.18, à l’appel du Keren Hayessod, les organisations qui ont à cœur l’intégration des Olim francophones en Israël.
Sont présents, AVI PAZNER, ambassadeur et Ancien Président Mondial du Keren Hayessod, Sam Pinto, président de KIAH- Alliance (Kol Israël Havérim), Rebecca Boukhris (ADELIS) et de nombreux sympathisants mobilisés par le soucis d’une meilleure intégration des olims de France en Israël.
Tous sont là pour lancer avec une conviction profonde et beaucoup d’énergie le programme
Yad Be’Yad – כח לעולים dont l’objectif est de collecter des fonds en Israël auprès des Olim francophones pour les Olim francophones.
Max Benhamou (ADEMAS), l’un des instigateurs du projet, a regretté de ne pouvoir se joindre à nous en cette soirée de lancement et nous a transmis le message fort : ‘Les américains soutiennent les américains, les russes soutiennent les russes, les francophones doivent soutenir les francophones. Impulsée de l’intérieur, cette dynamique articulée autour de projets réellement adaptés aux francophones saura rallier les forces gouvernementales’.
L’ambassadeur Avi Pazner l’a rappelé, le Keren Hayessod, centenaire en 2 020 a toujours été en première ligne de tous les combats qu’Israël a eu à mener. Organe le plus important de collecte de fonds pour le Peuple d’Israël, il saura fédérer les forces de l’Aliya francophone si talentueuse, qui a tant à apporter à notre pays et dont l’amour inconditionnel pour Israël ne s’est jamais démenti.
Pour permettre une meilleure intégration en Israël, nous devons nous mobiliser. Max Benhamou l’a posé clairement : ‘Les plus anciens pour les plus récents, les plus riches pour les plus démunis, les plus expérimentés pour les nouveaux venus !’.
Yad Be’Yad – main dans la main, ensemble nous serons
כח העולי – la force des Olim.