Le miel est l’incontournable de Rosh Hashana. Alors allons faire un tour du côté des ruches, allons rendre visite aux abeilles, ces insectes qui vont vous surprendre! C’est Eyal Attali, un passionné d’apiculture, qui la pratique à son domicile, qui nous guide.
Les abeilles: petites mais absolument indispensables
Eyal pratique l’apiculture comme passion. Il n’en a pas encore fait son métier. “Il est très difficile d’obtenir une licence en Israël, pour pratiquer professionnellement l’apiculture”. En fait, il n’y a que très peu de terrains disponibles à cet effet et les différentes régulations imposées dans le domaine, le rende très inaccessible. “Il existe une sorte de monopole”, nous décrit Eyal, ”Les ruches se transmettent de génération en génération. Sur les 200000 ruches en Israël, 80% appartiennent à une poigné de familles”.
Et les exportations? ”Elles sont très réglementées aussi”, affirme Eyal.
Partant de ce constat, Eyal a décidé de ne pas passer à côté de sa passion. Il possède des ruches chez lui, à partir desquelles, il fabrique son propre miel, avec, évidemment, l’autorisation de ce qu’on l’appelle ”Le Conseil du Miel”, institution publique.
Qu’est-ce qui vous fascine dans cette discipline? ”Quand j’étais en kita hé (CM2), j’ai eu l’occasion de voir comment fonctionnait une ruche. J’ai constaté l’harmonie qui y régnait. J’ai alors décidé de suivre des cours sur le sujet. L’influence des abeilles sur les environnements écologiques est absolument extraordinaire. On ne le sait pas, mais sans ces petits insectes, il y aurait la famine dans le monde entier!”. Les abeilles permettent, par leur activité, la reproduction des fleurs, des arbres fruitiers et de nombreux végétaux à la source de notre alimentation. ”C’est ce qui m’a plu: contribuer à la préservation de notre système écologique. Une abeille pouvant voler à 6 km à la ronde autour de sa ruche, je me dis que je participe à la sauvegarde de la nature sur cette distance autour de moi”.
Un travail ”de fourmi”!
Pour pouvoir récolter le miel, Eyal nous explique qu’il faut attendre la fin de la période de butinage. ”Cela varie en fonction des floraisons, en général c’est entre début février et fin avril. Une première récolte a donc lieu fin avril et une seconde fin juin”. Le type de miel dépend des fleurs.
Les abeilles sont appelées les ouvrières et elles travaillent énormément! ”Une abeille pendant toute sa vie produit 2g de miel! Mais au prix d’efforts considérables”. Elles sont très organisées autour de la Reine qui, elle, trois fois plus grande que les autres, peut pondre au printemps jusqu’à 3000 œufs par jour! Une ruche compte entre 40000 et 60000 abeilles qui travaillent ensemble, à un rythme impressionnant et suivant un rituel réglé sur du papier à musique.
“Les ouvrières effectuent leur mission avec méticulosité. Le problème est qu’elles sont très vulnérables, elles peuvent être décimées par des virus. Nous devons donc les traiter avec des antibiotiques et autres produits. La récolte pour le miel doit intervenir à distance avec ces traitements. Les pertes par ruches pour cause de maladies sont nombreuses”, déplore Eyal, ”et tout comme les agriculteurs, les apiculteurs sont très dépendants des conditions climatiques”, ce qui explique le prix élevé de l’or des ruches.
L’apiculteur aussi travaille dur. Mais au fait, n’est-ce pas une activité à risque? ”Je comprends cette question. Il y a, en effet, des règles à respecter. Il faut savoir que les abeilles ne sont pas agressives. La seule chose qui les intéresse est de butiner. Ce qui les met sur leurs gardes et peut les rendre dangereuses c’est lorsque l’on s’approche de la ruche à moins d’un mètre. C’est pourquoi, lorsque nous allons chercher les alvéoles pour en extraire le miel, en plus de notre équipement, nous diffusons un gaz qui calme les abeilles”. Une fois cette opération accomplie, l’apiculteur, se rend dans une pièce spéciale pour extraire le miel des alvéoles, à l’aide d’une centrifugeuse”. Cette année, la récolte a été bonne: Eyal a tiré 60 kg de miel!
La douceur pure
Pourquoi alors mange-t-on du miel à Roch Hachana plus que n’importe quel autre aliment sucré? D’après Eyal, la raison est simple: ”Avec le miel on atteint le niveau de douceur le plus élevé possible issu directement de la nature. C’est l’or pur de la nature”.
A cela s’ajoute quelques caractéristiques symboliques en ce début d’année. Le miel, ce mets si doux et délicat, sort d’un insecte qui peut effrayer… Mais aussi, le miel ne périme jamais! Sa douceur est éternelle et on peut en jouir même après de très nombreuses années! A méditer…
Les bienfaits du miel: bien plus que ce que l’on pourrait penser
Le miel, cet ami? Jugez-en plutôt par la liste des bienfaits qu’il procure:
1/ Il aide à cicatriser les plaies et les brûlures.
2/ Il est énergisant, il évite la fatigue.
3/ Il améliore la qualité du sommeil. (Pensez à une tisane au miel avant le coucher)
4/ Il soigne les irritations de la gorge.
5/ Il aide à soigner les rhumes.
6/ Il sublime la peau, hydrate le visage (à appliquer en masque un quart d’heure contre l’acné).
7/ Il favorise une bonne digestion.
Il ne reste plus qu’à vous souhaiter une année douce comme le miel!