En cette période de Pourim, laissez-nous vous présenter un jeune humoriste français, David Smadja, qui a très récemment choisi de s’installer en Israël. David commence sa carrière à l’âge de 20 ans sur les planches du théâtre du Gymnase et mis en scène par Smain. Puis il parcourt, depuis 7 ans, la France mais aussi la Suisse avec son « Spectacle sans nom ». La rencontre avec le public est un succès s’expliquant certainement par le talent d’un artiste complet qui interprète plusieurs personnages décalés et hilarants : Sarkhun, Abou, Sissi L’imprécateur, ou encore Alfredo Bernini… Chaque mot, chaque scène suscitent rires et émotions et chaque représentation est un renouvellement. LPH s’est entretenu avec David Smadja à quelques jours d’une nouvelle série de spectacles en Israël.
Le P’tit Hebdo : Comment vous définissez-vous ?
David Smadja : Je suis un comédien qui a plein de rêves et qui veut devenir un grand acteur. Je joue à l’humoriste ! J’ai toujours eu ça en moi. Il n’y avait pas de réunion de famille ou je ne jouais pas un sketch d’Elie Kakou ou des Inconnus. C’est ma passion. J’essaie d’être un artiste complet : théâtre, musique et j’espère bientôt cinéma.
LPH : Pourquoi avez-vous choisi dans votre spectacle de jouer plusieurs personnages, mais jamais vous-même finalement ?
D.S. : Quand je construis mes personnages, j’y mets toujours une partie de moi-même. Mais quand il s’agit de monter sur scène, d’interpréter, je suis plus à l’aise à travers des personnages qui me permettent de m’effacer.
LPH : Qu’est-ce qui vous fait rire dans la vie ?
D.S. : Le rire est dans beaucoup de moments de la vie quotidienne. Je sais me servir de toutes les situations pour en faire des épisodes humoristiques. J’aime détourner les instants du quotidien.
LPH : Vous interdisez-vous certains thèmes sur scène ?
D.S. : La vulgarité. Je ne m’identifie pas du tout à ce genre d’humour. Et il y a aussi la politique. Jamais je ne ferai de politique sur scène. Ce n’est pas mon rôle, mon avis importe peu le public, il me semble. Dernière chose que je ne peux pas faire : des blagues méchantes sur quelqu’un, je n’y arrive pas.
LPH : Jouer en Israël, est-ce diffèrent que de jouer en France ou en Suisse ?
D.S.: Oh oui ! J’ai une grosse pression quand je joue en Israël. Contrairement à la Suisse ou à la France, ici le public est à 100% juif ! C’est comme si je jouais devant toute ma famille : « Tu sais l’éclairage je l’aurais pas mis comme ça, à ce moment du spectacle », « Tu vois quand tu dis ça, tu devrais plutôt faire ce geste »…, chacun a toujours son mot à dire ! J’ai plein de projets en préparation en Israël avec d’autres artistes israéliens : je joue avec eux en anglais, des courts-métrage et des soirées d’impro sont en cours de réalisation.
LPH : Pourim, c’est quoi pour vous ?
D.S.: C’est le jour où peut faire tout ce qu’on ne fait pas le reste de l’année ! Moi par exemple, je me lève tôt et je m’habille en costume cravate. Un jour où on doit s’éclater, faire la fête. J’ai beaucoup de plaisir à voir tous les gens heureux et s’amuser ce jour-là !
« Un spectacle sans nom »
Raanana : 3 avril Yad Lebanim
Jérusalem : 6 avril Khan
Tel-Aviv : 10 avril Zoa
Netanya : 15 mai Ehal Hatarbout
Réservation : 0545.607.721 / 058.651.7573