Un sceau en pierre extrêmement rare et inhabituel de la période du Premier Temple, vieux d’environ 2 700 ans, portant un nom inscrit en écriture paléo-hébraïque et une figure ailée, a été découvert près du mur sud du mont du Temple, dans le jardin archéologique Davidson, lors des fouilles menées par l’Autorité des antiquités d’Israël et l’organisation de la Cité de David.
Selon le Dr Yuval Baruch et Navot Rom, directeurs des fouilles pour le compte de l’Autorité israélienne des antiquités, ”le sceau, en pierre noire, est l’un des plus beaux jamais découverts lors de fouilles dans la Jérusalem antique, et il est exécuté au plus haut niveau artistique ». L’objet, qui a été gravé avec une écriture en miroir, a servi à son propriétaire à la fois comme amulette et pour signer légalement des documents et des certificats. Il a une coupe convexe de chaque côté, et un trou percé sur toute sa longueur, de sorte qu’il puisse être enfilé sur une chaîne et porté autour du cou. En son centre, un personnage est représenté de profil, peut-être un roi, avec des ailes, portant une longue tunique rayée, et marchant vers la droite. Le personnage a une crinière de longues boucles couvrant la nuque, et sur sa tête se trouve un chapeau – ou une couronne. Le personnage lève un bras vers l’avant, avec une paume ouverte, peut-être pour suggérer un objet qu’il tient. Des deux côtés de la figure est gravée une inscription en écriture paléo-hébraïque : « LeYehoʼezer ben Hoshʼayahu »”.
Les chercheurs pensent que l’objet, sur lequel apparaissait à l’origine l’image du démon, était porté comme une amulette autour du cou par un homme nommé Hoshʼayahu, qui occupait un poste élevé dans l’administration du royaume de Juda. En vertu de son autorité et de son statut, ce Hoshʼayahu s’est permis de s’ennoblir et d’arborer un sceau sur lequel était gravée une figure impressionnante, incarnant un symbole d’autorité.
L’hypothèse est que, après le décès de Hoshʼayahu, son fils Yehoʼezer hérita du sceau, puis ajouta son nom et celui de son père de chaque côté du démon. Il le fit peut-être pour s’approprier directement les qualités bénéfiques qu’il croyait que le talisman incarnait sous la forme d’un objet magique.
Le nom Yehoʼezer nous est familier grâce à la Bible (Chron. I 12:7) sous sa forme abrégée – Yoʼezer, l’un des combattants du roi David.
Dans le livre de Jérémie (43:2), qui décrit les événements de cette période, il est fait mention d’une personne portant un nom qui se rapproche, Azariah ben Hosh’aya. Les deux parties de son prénom sont écrites dans l’ordre inverse du nom du propriétaire du sceau, et son deuxième nom est le même, mais apparaît sous sa forme abrégée. Cette forme d’écriture dans le texte correspond au nom figurant sur le sceau récemment découvert et est donc appropriée à cette période.