Photo : le militant pour la prière juive sur le Mont du Temple et Député Yehuda Glick, invité en Turquie, en juillet 2015 pour un Iftar, repas de rupture du jeûne de Ramadan : « Ils pensent même que les Juifs ont le droit de prier sur le mont du Temple. Le ciel n’est pas tombé, pas plus que le lustre. Ils ont préparé un repas casher pour moi et m’ont accueilli chaleureusement », écrit M. Glick.
Un retour ottoman à Jérusalem?
A la suite de l’accord de réconciliation entre Israël et la Turquie du 26 juin 2016, on a beaucoup prêté attention à l’implication de la Turquie à Gaza et à la façon dont elle pourrait avoir une influence pondératrice sur le Hamas. Mais on n’a pas suffisamment réfléchi à l’implication croissante de la Turquie à l’Est de Jérusalem et sur les mosquées du Mont du Temple, en particulier.
La semaine dernière, la violence a éclaté sur le Mont du Temple et parmi les émeutiers arrêtés, on a retrouvé trois citoyens turcs qui sont venus en Israël en touristes. Cela n’a rien de nouveau que la Turquie tente de réhausser son profil sur le Mont du Temple. Les partisans de la Turquie,essentiellement parmi les manifestants arabes israéliens du Mouvement Islamique du Cheikh Raed Salah en Israël, ont agité des drapeaux turcs par le passé et des auto-collants du drapeau turc ont été plaqués sur les murs des bâtiments de laplace de la mosquée.
De plus, les institutions religieuses turques acquièrent des propriétés religieuses dans l’Est de Jérusalem, en particulier des endroits ayant des liens avec l’histoire ottomane à Jérusalem.
La Turquie, un jour ou l’autre, pourrait réclamer une sorte de statut officiel dans l’Est de Jérusalem. Elle n’investit en tout cas, pas pour rien à Jérusalem.
Cela représente, évidemment, un défi pour Israël, mais cela n’en est pas moins un aussi pour la Jordanie. Tout gain pour la Turquie sur le Mont du Temple se fera inévitablement au détriment de la Jordanie.Il ne s’agit pas là d’un sujet de pure spéculation. Il y a plusieurs mois, le Ministre turc des affaires religieuses a reçu un accueil royal sur la place de la Mosquée, alors que, deux jours plus tard, les dirigeants religieux jordaniens en visite ont violemment été chassés de là.L’engagement de la Turquie à Gaza reste une préoccupation pour Israël, mais son implication à Jérusalem ne doit pas l’être moins.
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