L’émission ‘Ouvda’, de la deuxième chaîne de la télévision israélienne, vient de lancer un pavé dans la mare en révélant les activités scandaleuses d’un activiste d’extrême gauche, Ezra N.. Dans le reportage, on découvre que celui-ci et d’autres de ses camarades, prétendant militer dans une organisation de défense des droits de l’Homme, ont dénoncé à plusieurs reprises des Palestiniens qui avaient vendu des terres à des Juifs. En agissant ainsi, souligne-t-on dans le reportage, ils savaient pertinemment que ces derniers risquaient de subir des sévices, voire même une exécution, de la part des services de sécurité palestiniens.
Ces faits ont été révélés suite à une enquête menée très discrètement par une organisation de droite ‘Ad Kane’ par l’intermédiaire d’agents infiltrés qui ont suivi l’activiste de gauche dans ses pérégrinations en Judée-Samarie. L’un des enquêteurs, soldat réserviste exemplaire, a réussi à se rapprocher du militant et à l’enregistrer à son insu lorsque celui-ci se vantait d’avoir transmis aux services de sécurité palestiniens les noms de plusieurs Arabes souhaitant vendre des terres à des Juifs.
Cela fait des années qu’Ezra ‘œuvre’ contre les résidents des localités juives de Judée-Samarie, essentiellement dans le sud du Har Hévron. Le personnage a déjà eu, par le passé, des démêlées avec la justice mais il jouit de l’appui de très nombreux sympathisants dans le monde. Lors de sa dernière condamnation pour agression de policiers, en 2009, souligne Makor Rishon, « le ministère de la Justice a reçu près de 100 000 lettres de soutien, dont certaines réclamaient sa grâce ».
Le réalisateur de l’émission Omri Assenheim, interviewé par l’hebdomadaire, a souligné qu’Ezra n’était pas seul dans son cas : « il s’agit d’un groupe de gens, de plusieurs organisations, qui se lient pour dénoncer les activités d’un vendeur de terrains aux autorités palestiniennes alors qu’ils savent ce qu’il adviendra de lui ». Il a ajouté : « Nous avons créé l’embarras lorsque nous leur avons téléphoné pour obtenir une réaction à notre enquête. Il y a eu de longs silences et certains ont raccroché sans répondre ».
Quant à Ezra, il a fini par dire que cette enquête ‘faisait partie des efforts déployés pour entraver ses activités et celles de ses camarades aux côtés de la population palestinienne du sud du Har Hévron ». Il a ajouté : « Ce n’est pas moi qui ai tendu un piège au vendeur de terrains, c’est le contraire ( !?) ».
Ce reportage a suscité une vive émotion dans la classe politique israélienne. Le ministre de la Technologie, des Sciences et de l’Espace Ofir Akounis (Likoud) a déclaré jeudi soir qu’il s’agissait « d’une nouvelle escalade dangereuse de l’extrême gauche ». Il a ajouté : « Nous venons de recevoir une nouvelle preuve d’un processus de radicalisation et des actions anti-israéliennes qui s’incrustent dans les associations de gauche ». Il a ensuite souligné « qu’en attaquant les résidents des implantations juives, Tsahal ou les forces de sécurité, ces militants ne cherchaient certainement pas à défendre les droits de l’Homme, bien au contraire ». Et de conclure : « L’enquête révèle qu’au nom de la lutte contre Israël et en faveur des Palestiniens, certaines personnes, au sein de la gauche, sont prêtes à sacrifier également la vie de Palestiniens innocents ».
Le vice-ministre de la Défense, Rav Eli Ben Dahan (Habayit Hayehoudi), s’est dit profondément choqué par les faits révélés dans le reportage. « Une fois de plus, a-t-il indiqué, il a été démontré que certaines organisations pour les droits de l’homme bafouent en fait ces droits ». Il a ensuite appelé les instances judiciaires à faire preuve de la plus grande sévérité à leur égard.