Selon le journaliste Nahoum Barnea (Yediot Aharonot), Tsahal aurait mis au point un projet destiné à se protéger une fois pour toutes contre la menace des tunnels souterrains en provenance de la bande de Gaza. Une nouvelle ligne de défense serait édifiée au moyen d’un rempart de béton d’une profondeur de plusieurs dizaines de mètres. Ce rempart, qui s’étendrait sur une soixantaine de kilomètres, serait également équipé de capteurs permettant de déceler tous travaux de forage.
Le coût d’une telle opération serait d’environ 2,2 milliards de shekels. On ne peut qu’être consterné par les sommes colossales gaspillées à cause de décisions politiques erronées et risquées prises par des dirigeants israéliens: ce rempart serait la troisième ligne de défense consécutive construite le long de la frontière avec la bande de Gaza: la première avait été édifiée après les Accords d’Oslo, censés « amener la paix » et la seconde avait été construite au moment du désengagement du Goush katif en 2005, lui aussi présenté alors comme devant « améliorer la situation sécuritaire d’Israël ».
Les économistes feront peut-être un jour le calcul de savoir combien d’aides sociales en tous genres auraient pu être fournies aux couches défavorisées avec ces budgets gigantesques consacrés à ces trois lignes de défense juxtaposées.
Photo Wissam Nassar / Flash 90