Alexis l’a toujours su. Depuis l’adolescence et les premiers émois. Seulement, dans une famille juive plutôt traditionnaliste, ces choses-là se vivent dans un secret coupable. « Je me sentais attiré par les hommes et pas par les femmes. C’était la mode des chippendales, je les regardais à la télévision. J’avais l’impression d’être le seul au monde à vivre cela ».
Alexis est alors parfaitement intégré au sein de la communauté juive. Il fréquente le mouvement de jeunesse Bné Akiva et songe déjà à s’installer en Israël. A dix-huit ans, il saute le pas. Sa famille d’accueil le destinait a priori à un tout autre chemin : l’oncle maternel, un communiquant politique, fait partie du premier cercle du Mafdal, le parti sioniste religieux. Une kippa tricotée sur la tête, Alexis s’immerge dans la pratique joyeuse d’un judaïsme orthodoxe et sioniste. « Je baignais là-dedans. Quand je suis rentré à Pessah j’ai même fait changer toute la vaisselle à ma mère », sourit-il aujourd’hui.
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