Le général de division du commandement Sud, Yaniv Asor, a décidé ce mardi de mettre fin au service de réserve du général de brigade Erez Wiener pour « grave faille sécuritaire », après que ce dernier ait retiré des documents hautement classifiés de son bureau et les ait égarés à Ramat Gan, en banlieue de Tel Aviv.
Les dommages potentiels causés par la perte des documents, qui avaient été sortis de la base du commandement Sud à Beer Sheva, restent incertains. L’armée envisage désormais d’ouvrir une enquête criminelle. Erez Wiener a laissé tomber les documents sur le sol d’un parking, avant qu’ils ne soient récupérés par un passant qui, se rendant compte de leur importance, les a aussitôt remis aux agents de sécurité du site. Ils ont ensuite été transmis à la police. L’affaire, survenue il y a six semaines, n’a étrangement fait aucun bruit, jusqu’à la parution d’un article il y a quelques jours sur le site d’information Ynet.
« J’accepte la décision de mes commandants avec douleur et respect, même si elle a été prise rapidement et sans aucune enquête ni clarification de ma part », a déclaré Erez Wiener en réaction à cette mesure. Il a ajouté qu’il continuerait à « contribuer à la sécurité de l’État autant que nécessaire ».
Concernant l’incident, le militaire a précisé : « Un document m’est tombé des mains, a été rapidement retrouvé et restitué à l’armée, sans aucun dommage. » Il a reconnu ses torts, affirmant qu’il se mettait « une mauvaise note », tout en soulignant que l’affaire n’avait refait surface qu’à la suite d’un article de presse. « Je suis très fier de mon long et important service en tant que commandant de la planification du Commandement Sud au cours des dernières années, et depuis le 7 octobre, en particulier », a-t-il conclu.
Cette affaire s’ajoute à d’autres controverses impliquant Erez Wiener ces derniers mois, notamment des allégations concernant la divulgation d’informations sensibles au ministre des Finances Bezalel Smotrich sur la guerre et le Cabinet de guerre. Ces révélations auraient été dissimulées au cabinet élargi, suscitant de vives critiques tant à l’égard des officiers responsables des fuites que de la gestion de l’information sécuritaire.