Le rav Haïm Amsallem, fondateur du mouvement « Am Shalem » a annoncé lundi son retour dans la vie politique et qu’il se présentera aux prochaines élections. Il a justifié sa décision en estimant que « la division au sein de la société est plus grave que le virus du Corona ». Il a affirmé que le retour de son mouvement « Am Shalem » dans le champ politique apportera « une voix différente » et « contribuera à la modération et au rapprochement des coeurs entre les différents secteurs de la société ». Il a toutefois précisé qu’il se joindra à un autre parti s’il constate un risque de gaspillage de voix.
Sur ses intentions politiques, il s’est engagé à nommer une femme orthodoxe à la 2e place sur la liste, à trouver des solutions créatives et modérées dans les questions liant l’Etat et la religion, par exemple les conversions, et à favoriser les études générales (profanes) pour les jeunes orthodoxes qui le désirent.
Le rav Haïm Amsellem avait déjà été député sous les couleurs de Shass de 2006 à 2013 mais avait été excommunié et poussé vers la sortie après avoir exprimé des idées novatrices sur les questions de la conversion au judaïsme, du service militaire pour les orthodoxes ou leur accès à la vie active afin de briser le cercle de la pauvreté et de la dépendance. Plus tard il avait créé son mouvement « Am Shalem » pour se présenter de manière indépendante mais sans succès. Il avait ensuite tenté une « greffe » avec la Nouvelle Droite de Naftali Bennet avant d’y renoncer pour des questions relationnelles. Enfin, pour les élections de 2019, il avait rejoint le parti Zehout de Moshé Feiglin.
Photo Yonatan Sindel / Flash 90