A la fin de la semaine se clôturera la session d’hiver de la Knesset. D’ici là, le gouvernement a l’intention de mener un véritable marathon législatif.
Le quotidien »Israël Hayom » a annoncé que l’une des lois que la coalition devrait faire passer en priorité est la loi sur la citoyenneté.
Ces derniers jours, les membres de la coalition et de l’opposition ont repris les négociations autour de cette loi au sein de la commission de sécurité. Rappelons que la loi est déjà passée en première lecture avec le soutien de l’opposition et doit donc être présentée cette semaine en deuxième et troisième lectures. Hier (dimanche), on nous annonçait des avancées dans les discussions entre les deux principaux protagonistes, la ministre de l’Intérieur Ayelet Shaked et le député Simha Rotman de la Tsionout Hadatit.
Au coeur des débats se trouvent deux pierres d’achoppement. La première autour de la durée de la loi. Ram Ben Barak (Yesh Atid), président de la commission de sécurité voudrait l’allonger à un an et huit mois, alors que Simha Rotman est pour une durée d’un an seulement, comme c’était le cas jusqu’à maintenant.
La coalition espère faire voter cette loi pour un an et huit mois, ce qui lui permettra de ne pas revivre les querelles autour de ce vote dans un an, avant la rotation promise à Yaïr Lapid, ce qui ne manquerait pas de menacer la survie du gouvernement. Ils ont fait savoir aux représentants de l’opposition qu’ils avaient déjà fait preuve de souplesse en acceptant de rentrer dans la loi certaines des exigences de Simha Rotman – quotas et transparence – et que c’était à son tour maintenant de faire des compromis.
Le deuxième point de discorde est la définition de la loi comme loi de sécurité nationale, ce qui lui conférerait un statut particulier.
Au sein de l’opposition, on se refuse à affirmer un soutien à la loi. »La coalition tente d’introduire des changements dans la formulation de la loi, comme des autorisations d’entrée rétroactives et des permis systématiques pour les plus de 50 ans ». Ayelet Shaked a proposé que la loi soit rétroactive et s’applique sur les huit derniers mois, depuis la date où elle aurait dû être votée mais ne l’a pas été par absence de majorité en sa faveur.
Lors des débats, le député Tsvika Hauser (Tikva Hadasha), a prévenu que si la loi n’était pas votée, il faudrait s’attendre à l’arrivée de 12000 personnes par an des territoires palestiniens, au nom du regroupement familial.
Ayelet Shaked compte donc faire voter la loi cette semaine avant les vacances parlementaires. Sur sa route, elle trouvera une opposition bien décidée à ne pas lui faciliter les choses mais aussi le parti Meretz, au sein de sa propre coalition, qui devrait déposer des milliers d’amendements.
Ayelet Shaked et Tsvika Hauser ont le sens de l’intérêt national. Et pourtant…, 12000 per/an n’est rien en comparaison d’un état binational, qui reste l’option de l’opposition en l’absence de toute tentative de parvenir à un accord de règlement du problème palestinien.
Ayeloet Shaked et Tsvika ont le sens de la perte d Israel pour mieux profiter de leurs chaises a la knesset !