Dix années après, le président de l’Etat Reouven Rivlin a reçu à sa résidence le blessé le plus grave de la 2e Guerre du Liban, Yonatan Levin. Ce dernier, très handicapé et diminué, s’est adressé au président par l’intermédiaire de ses infirmiers et d’une communication assistée sur clavier. “Vous êtes un héros d’Israël, un parachutiste qui marchait au devant des troupes” lui a dit Reouven Rivlin ému.
Avant la rencontre, Yonatan avait fait savoir au président par son assistante quels étaient les sujets dont il voudrait “s’entretenir” avec lui. Le président a lu sa lettre devant lui: “Je suis très heureux de vous rencontrer. J’aime votre parcours de vie et j’estime énormément la manière dont vous agissez avec respect pour tout un chacun quel qu’il soit. Vous avez des vertus rares que j’apprecie (n’exagerez pas, précise alors le président avec humour…). Droiture, valeurs et enracinement. J’espère que les choses vont s’arranger ici car nous n’avons pas d’autre pays. Je serais heureux d’apprendre quels sont vos projets en tant que président. J’ai soif d’apprendre et de me développer. Merci de votre invitation”.
Reouven Rivlin lui a répondu en le remerciant chaleureusement et le qualifiant de “symbole des luttes que le peuple d’Israël doit livrer pour son existence”. Il a rajouté: “Je suis fier de vous. Je sais quels combats vous avez dû livrer depuis votre blessure, notamment la première année où vous avez lutté pour survivre. Vous avez prouvé que l’impossible est possible même lorsqu’on est au bord du découragement. C’est mois qui suis honoré de votre visite ici”.
Le président de l’Etat s’est également entretenu avec Rahel, la maman du soldat, qui lui a fait part de son combat quotidien pour s’occuper de son fils et du dévouement de toute l’équipe médicale qui est à son service.
Yonatan Levin avait été très gravement blessé par un éclat d’obus qui lui était rentré dans le cerveau. Depuis, il est presque totalement paralysé et ne communique qu’à l’aide d’un clavier d’ordinateur et d’une assistante qui lui tient le doigt qu’il dirige vers les touches qu’il souhaite.
Photo Mark Neyman / GPO