Ingrédient 1 : L’épanouissement
Un enfant qui se fixe des objectifs, qui y consacre son énergie et ses efforts afin de les atteindre et qui y parvient, est heureux. Telle est la règle : ce qui suscite mes efforts, fait appel à mes capacités, fait que je me dépasse et développe mon potentiel, me rend heureux. Cette attitude est d’ores et déjà observable chez le petit enfant : petite tête blonde se concentre, assemble ses legos, réfléchit, puis soudain, dans un éclair de génie architectural, construit son « château », avant de s’avancer tel un héros pour le montrer avec fierté à ses parents. C’est précisément ce sentiment de satisfaction consécutive à des efforts qui rend heureux et surtout, qui renforce la confiance en soi.
Dès lors qu’un enfant ne se fixe pas d’objectifs, celui-ci ne puise plus dans les profondeurs de son être qui ne demande pourtant qu’à s’épanouir. Résultat : il ne peut plus éprouver le sentiment de réussite et ainsi, se sent incapable. Pire : il se retrouve prisonnier dans un cercle vicieux : « Je ne me fixe pas d’objectifs donc je ne réussis pas, c’est le signe que quelque chose doit clocher chez moi et si c’est le cas, pourquoi me fixer des objectifs, ils sont voués à l’échec ! »
C’est la raison pour laquelle il est indispensable d’investir dans le développement de l’enfant. Comment ? En lui fixant des objectifs à atteindre et ce, en fonction de ses capacités. En deçà de celles-ci, l’enfant ne déploiera pas suffisamment d’efforts et la réussite qui en résultera n’aura pas assez d’impact sur sa confiance en lui. Au-delà de ses capacités, l’enfant fournira un surplus d’efforts qui ne sera pas couronné de réussite. Conséquence : il sera frustré d’avoir fourni de vains efforts et sa motivation future en sera affectée.
Ingrédient 2 : Se sentir grandis
Pourquoi les enfants sont-ils contents de jouer sur des écrans ? A première vue, ils ne déploient pas d’efforts, ne se réalisent pas et n’en ressentent aucun épanouissement personnel. Dans ce cas, comment expliquer cet engouement pour les jeux ? Car le jeu cultive l’illusion de la grandeur. Durant le jeu, le personnage saute, court, se démène devant des missions, parfois fait même l’usage d’armes… les manettes dans les mains, l’enfant se sent comme ce super-héros ! Même lorsque la partie est perdue, le jeu recommence et ce sentiment de grandeur « ressuscite ». Telle est la deuxième règle : je me sens heureux lorsque j’éprouve la sensation d’être grandi. C’est aussi la raison pour laquelle les enfants exècrent devoir s’arrêter de jouer : ce sentiment va disparaître au profit d’un triste constat : celui d’avoir perdu leur temps, de ne pas être un héros et d’avoir de réels défis à relever… dont réussir le contrôle de maths du lendemain. A nous de procurer ce sentiment à nos enfants au moyen d’activités saines : la pratique d’activités sportives et l’étude de la Torah en sont d’excellents exemples.
Contrairement aux idées répandues dans notre société, le bonheur n’est pas tributaire du confort, valeur suprême de notre ère. Investissez dans une valeur sûre, éternelle et unique ! Investissez dans votre potentiel et dans celui de vos enfants !
Association Lemaan’ha – aide aux enfants en difficultés spirituelles et émotionnelles, nina.lemaanha@gmail.com