Parfois au lieu de s’évertuer à changer, il suffit de reconduire chaque année, tout simplement, les recettes qui ont fonctionné l’année écoulée. LPH vous emmène à la rencontre d’un couple qui va bientôt fêter ses 55 ans de mariage! Daniel et Yaël Gal ont toujours le sourire, voilà qui en dit long sur le bonheur que représente ce chiffre. L’an dernier ils ont publié un ouvrage, intitulé ”Nos chemins vers Jérusalem”, qui revient sur cette histoire, leur histoire, celle qui peut nous servir à tous de source d’idées et de réflexion pour amener ou conserver le bonheur dans notre couple.
Ils nous délivrent quelques conseils de longévité dans la joie. Souhaitons-leur d’être toujours aussi heureux et ensemble ad 120!
Le P’tit Hebdo: Comment vous êtes-vous rencontrés?
Daniel et Yaël Gal: Nous nous sommes rencontrés en Israël au début de l’été 1963 à Guivatayim. Par bonheur, car Yaël terminait son oulpan. Daniel était déjà en Israël depuis un peu plus de trois ans.
Daniel: Quelle rencontre! Vous rendez vous compte! Si nos chemins ne s’étaient pas croisés, Yaël Jacqueline devait rentrer en Australie voir sa maman et son frère avant de revenir pour une alya définitive.
Ce fut le coup de foudre et le mariage eut lieu à Ramat Gan, le 31 octobre de la même année, mes parents ayant fait leur alya début 1963.
Lph: Comment entretient-on la flamme quand le couple vit dans un quotidien chargé: travail, enfants, amis, famille, activités, etc?
Daniel: Sous la Houpa mon cher et regretté père m’a donné un conseil, un seul, des plus précieux: si tu veux avoir une vie de roi, fais toujours de ton épouse une reine. C’est ce conseil que j’ai essayé, durant toutes ces 55 années, d’appliquer. Mon papa l’avait appliqué, d’ailleurs, avec succès avec ma chère mère. J’ai eu la chance de travailler pendant 40 ans au ministère des Affaires étrangères d’Israël et de représenter notre pays à l’étranger durant de nombreuses années. Pour un diplomate en dehors de son pays, le rôle de son épouse est essentiel: sa mission est multiple et une grande partie de la tâche diplomatique de son conjoint repose sur elle. Je dois avouer que de ce côté, j’ai été comblé.
Yaël: J’ai toujours eu une règle d’or (peut-être parce que je suis une enfant de la Shoah): pour moi, toutes les difficultés peuvent être surmontées et dans toutes les situations nous pouvons les transformer en événements heureux et positifs. Pour cela le couple doit avoir une compréhension mutuelle et illimitée.
Lph: Quel est pour vous le plus grand danger qui menace un couple?
D.G.: Ce qui menace un couple c’est la routine et l’indifférence. Chaque jour est un début, rien, dans la vie d’un couple, ne doit être considéré comme un acquis. Nous sommes les partenaires solidaires d’un même projet: bâtir un foyer solide en Israël
C’est pourquoi nous partageons toutes nos activités.
Lph: Daniel, vous êtes très actif sur les réseaux sociaux: cela a-t-il changé vos échanges avec votre épouse?
Daniel: Certes, je suis actif sur les réseaux sociaux mais c’est une occasion de partager, de se renouveler en étant au courant des activités culturelles à Jérusalem, des nouveaux livres et publications. Les nouvelles technologies sont là et à notre disposition pour nous faciliter la vie et non pas pour en devenir esclaves.
Lph: La retraite est-elle une période où le couple doit se remettre en question?
Daniel et Yaël: La retraite est aussi l’âge d’or. Pour un couple, c’est une nouvelle page, une nouvelle lune de miel pour peu qu’on ait su préparer ce nouveau chapitre de la vie.
Chaque jour est le moment pour prendre de nouvelles décisions, chaque période de la vie.
Lph: Si vous ne deviez donner qu’un conseil pour une vie à deux toujours passionnante, aimante et prometteuse: lequel serait-il?
Daniel et Yaël: Pour que la vie nous sourie, on peut penser que l’un doit sourire à l’autre. Mais le plus important c’est que les deux sourissent ensemble à la vie.
A vous tous et toutes. Shana tova
Crédit photo: Dina Sirat