Le ministre adjoint des Affaires étrangères, Tzipi Hotovely affirme que la position d’Israël sur la scène internationale est bonne: « nous sommes forts, indépendants et sur un îlot de stabilité… et nous ne savons pas comment l’apprécier. Israël est dans une ère de prospérité », dit-elle.
Les médias du monde entier l’affirment: la position d’Israël sur la scène internationale n’a jamais été pire. Le monde entier veut s’occuper de nous. Les palestiniens gagnent du terrain chaque semaine pour qu’Israël recule sur les lignes de 67…
Mais tout cela reflète t-il véritablement la position d’Israël dans le monde? Israël est-il vraiment aussi isolé, rejeté et indésirable ?
« Israël est pas isolé ou rejeté, » affirme la n°2 de la diplomatie israélienne. « Bien au contraire… mais les médias ont un problème, eux: ils se concentrent sur les problèmes. Et si vous demandez aux israéliens ce qu’ils en savent, ils répèteront ce que disent les médias. Mais c’est une erreur profonde ! »
Avec l’aide de quelques graphiques, Hotovely présente une image très différente – du florissant commerce et des relations diplomatiques actives avec 80% des nations du monde.
Tout suggère qu’Israël est pas du tout isolé, ni diplomatiquement ni économiquement. Aujourd’hui, Israël tient la main des Etats-Unis d’un côté – un très fort allié – et de l’autre côté les mains de l’Inde, la Chine et le Japon, » dit-elle, soulignant les relations internationales d’Israël.
« En ma qualité de vice ministre des Affaires étrangères, je suis rendu au Japon et au Vietnam, et je découvre un discours très différent là-bas que celui de l’Europe », poursuit-elle. « En Asie, on parle de la contribution d’Israël au monde, et non de ce que nous faisons de mal à leurs yeux. Ils parlent de ce que nous faisons pour lutter contre la pollution, pour l’agriculture, pour la gestion de l’eau, pour la médecine… »
Donc, les problèmes sont principalement en Europe?
« En Europe, il a également eu un changement. Les Français savent que le terrorisme mondial est désormais leur préoccupation première. Tout à coup, la question palestinienne a perdue son importance. Ces jours-ci, quand vous rencontrez le Premier ministre lors de la COP21, le sujet est: « comment combattre le terrorisme et l’Islamisme sur Internet. »
Nous sommes maintenant entrés dans une ère nouvelle du discours international.
Vous dites donc que nous avons pas de problèmes. Nous sommes une «lumière pour les nations ?
Je n’ai pas honte d’utiliser cette expression. Nous ne sommes plus une nation de victimes, nous devons changer la façon dont nous pensons à la fois dans le contexte du conflit israélo-palestinien et dans le contexte de la menace posée par le monde arabe et l’Iran? Nous sommes un pays fort et indépendant et démocratique, avec une puissante armée. Nous sommes un Etat qui produit des lauréats du prix Nobel et qui est touché par la stabilité économique. Nous ne savons tout simplement pas comment l’apprécier. »
Mais Israël est sous l’assaut continu des représentants de presque toutes les nations à l’ONU…
L’ONU a le Conseil de sécurité, et là, quand nous souhaitons faire tomber des résolutions explosives, nous y arrivons souvent.
D’autre part, il y a l’Assemblée générale, le Conseil de droits de l’homme et del’UNESCO, où les décisions sont 100% politique.
Là, la majorité automatique de la Ligue arabe travaille contre Israël. Par exemple, le Conseil des droits de l’homme a des membres comme la Syrie et l’Iran qui luttent contre Israël. Nous prouvons les injustices, mais il y a une poussée palestinienne qui visent à transformer ces outils internationaux en organes de propagande sur le récit historique.
Qu’est-ce qui a changé dans la diplomatie israélienne ces derniers mois ?
Depuis les années 1990, le ministère des Affaires étrangères a été exploité sous le précepte qu’Israël est engagé dans un processus de paix et que, à la fin des négociations, nous pourrions arriver à un accord. La devise israélienne était« notre main est tendue dans la paix », mais alors que nous faisions tout pour relayer des messages positifs, l’autre côté était occupé à faire de la propagande anti-Israël.
Afin de contrer cela, nous devons présenter notre vision des choses. Les implantations ne sont pas des tâches. Nous pouvons en être fier. Israël a été construit au-delà de la Ligne Verte, sur des terres dont on a vérifié la légalité… Et dont la Cour Suprême vérifie tous les mouvements, conformément à la loi. »
Selon le droit international, les territoires ne sont pas occupés. Lorsque la Jordanie a saisi ces territoires, ils l’ont fait en violation du droit international, avec l’intention expresse de nous attaquer et de nous détruire. En revanche, nous avons juste restauré notre contrôle sur ces zones, donc on ne peut pas prétendre que nous avons « volé » ces terres d’une entité étrangère. La Jordanie n’était un pas une entité souveraine, et si quelqu’un était un « occupant », c’était les jordaniens.
La véritable volonté des Palestiniens est de voir Israël disparaître. Selon eux, l’occupation est sur l’ensemble de l’Etat d’Israël. C’est l’occupation de 1948. Trois premiers ministres ont proposés des retraits aux lignes de 1967, mais les palestiniens n’en ont jamais voulu.
Comment allez-vous essayer de changer le discours dans le monde?
L’Autorité palestinienne ne dispose pas d’un droit à l’indépendance, et ce, bien qu’elle bénéficie du soutien du monde et que les palestiniens reçoivent plus d’aide étrangère que toutes les autres nations dans le monde. Ils ont reçu plus argent que ce que le monde est en train d’investir dans l’aide aux réfugiés de Syrie. Et je demande aux donateurs: « Qu’est-ce que les Palestiniens ont fait avec tout l’argent. Où est l’argent? » La réponse est que l’argent est allé dans le financement du terrorisme ou a été canalisé par la corruption. Mon objectif est d’ouvrir les yeux des décideurs en Europe: si vous vous souciez de l’argent , suivez l’argent.
Je leur dis: non seulement vous avez créé une industrie autour de la paix mais vous avez créé une société en plein échec, dépourvue de toute vision positive. La seule chose qui motive les Palestiniens est l’incitation contre Israël. Voilà pourquoi je dis à nos diplomates que nous devons lutter contre cette incitation et arrêter son financement.
Par Greg Sulin – avec Israel Hayom – JSSNews