Les purges se poursuivent en Turquie à un rythme accéléré suite au coup d’Etat manqué de ce week-end. Le ministre turc de la Défense a indiqué que les autorités convoqueraient pour enquête tous les juges et les procureurs militaires du pays. 262 d’entre eux ont déjà été suspendus.
Un peu plus tôt, on apprenait que 900 policiers d’Ankara avaient également été suspendus de leurs fonctions parce que soupçonnés d’avoir été impliqués d’une façon ou d’une autre dans la tentative de putsch.
Dans ce contexte extrêmement tendu, Erdogan a accusé clairement Fethullah Gulen d’avoir organisé la rébellion. La Turquie a réclamé son extradition auprès des Etats-Unis où il s’est exilé.
Mardi, les médias annonçaient le licenciement en Turquie de 1 500 doyens d’université. A cela, il faut ajouter que tous les universitaires ont reçu l’ordre de ne pas quitter le pays. Mercredi, la presse a publié que 22 000 employés du ministère de l’Education ont été suspendus et que le permis d’enseigner a été retiré à 21 000 professeurs d’écoles privées.
En bref, on peut dire que depuis la tentative de coup d’Etat, 60 000 Turcs ont été soit suspendus, soit arrêtés soit interrogés. Parmi eux, on compte des soldats, des policiers, des juges, des fonctionnaires et des enseignants. Le ministère de la Communication a quant à lui a interdit à plusieurs chaines de télévision de diffuser leurs programmes, leur reprochant d’avoir ‘soutenu ou de s’être identifiées avec ceux qui complotaient contre le régime’.