Le directeur du conseil national de sécurité, Tsahi Hanegbi, a tenu (ce soir) une conférence de presse lors de laquelle il a détaillé la manière dont les décisions étaient prises au niveau politique dans la conduite de la guerre.
Il a rappelé que l’objectif premier de cette guerre était d’en finir avec le Hamas, d’éradiquer ses capacités militaires et politiques. ”Il s’agit d’une guerre difficile qui implique des combats acharnés. Il n’y a pas de combat sans un prix douloureux. Nous sommes un peuple qui lutte au milieu de la douleur. Nous sommes déterminés – malgré la douleur – à gagner”, a-t-il déclaré.
Hanegbi a souligné qu’à côté de cet objectif se trouvait celui, indissociable, de ramener les otages chez eux.
Puis il a reconnu: ”Pour parvenir à remplir ces objectifs, nous avons dû changer notre façon de penser. Le cabinet, les chefs des services de sécurité se sont séparés d’un monde de notions opératives qui étaient présentes chez tous, depuis 16 ans, quand le Hamas a commencé à diriger la Bande de Gaza. Tous les concepts du passé ont disparu. Il n’y a plus de ”round”, plus ”d’opérations”, plus d’objectifs comme ”renforcer la dissuasion”, ”faire payer le prix”, ”frapper fort leurs infrastructres”. Le massacre du 7 octobre a fait voler en éclats toutes les illusions que nous avions face à l’ennemi selon lesquelles il n’oserait pas se risquer à nous détruire. En un instant, il est devenu clair que le Hamas c’est Daesh, qu’il n’a aucune limite. Les habitants de Gaza ne sont pour lui que des boucliers humains. Nous n’avons alors plus eu aucun doute. Le Hamas, avec sa direction psychopathe, ses assassins sadistes, doit disparaitre, cette décision a été prise à l’unanimité par le cabinet et cette mission confiée à Tsahal”.
Et d’ajouter: ”Il faut que une capitulation: nous ne devons plus jamais permettre à une organisation terroristes monstrueuse de diriger la Bande de Gaza. Je pense que c’est l’opinion de l’écrasante majorité du public en Israël”.
Concernant l’aide humanitaire octroyée à Gaza, par le passage de Rafah, Hanegbi a expliqué pourquoi Israël avait cédé: ”Sur le plan diplomatique, le fait que le président des États-Unis se soit tenu aux côtés d’Israël est d’une immense valeur. Pour maintenir ce soutien, nous sommes obligés de continuer, comme nous le faisons depuis le début de la guerre, à distinguer les terroristes des non-combattants ; persuader la population du nord de la bande de Gaza de se réinstaller dans les zones protégées du sud ; permettre aux forces d’assistance étrangère de fournir de la nourriture, de l’eau et des médicaments à tous ceux qui ont répondu à notre appel et se trouvent actuellement dans le sud ; d’appeler à fournir des soins médicaux vitaux à tous ceux qui en ont besoin, non pas dans les hôpitaux qui sont aujourd’hui des centres de commandement du terrorisme contrôlés par le Hamas et le Jihad islamique, mais dans des hôpitaux alternatifs en Égypte, qui se trouvent dans des zones protégées ou sur les navires-hôpitaux envoyés par les pays étrangers, répondant à l’appel du Premier ministre. C’est notre engagement en tant que pays qui agit selon les lois de la guerre. C’est aussi le moyen d’accroître et de préserver la légitimité sans laquelle il serait très difficile de mener une campagne militaire jusqu’à ce que l’objectif soit atteint. Bien entendu, nous ne recherchons pas de légitimité auprès des antisémites, que l’on voit surgir de leurs terriers dès qu’ils sentent le sang juif. Mais il y a beaucoup d’amis dans le monde et la guerre a prouvé qu’ils sont avec nous, partageant nos sentiments et partageant également les objectifs de la guerre, comme je les ai exprimés ici”.
Concernant l’introduction de carburant dans la Bande de Gaza, Hanegbi a reconnu qu’Israël ne pourrait peut-être pas l’empêcher sur le long terme mais il a assuré que pour l’heure, aucune goutte de carburant n’entrait dans la Bande de Gaza. ”Il y a suffisamment de carburant dans la bande de Gaza et le Hamas l’a stocké. L’argument selon lequel le carburant devrait être utilisé par les hôpitaux n’est pas recevable puisque le Hamas y a installé ses quartiers généraux. Nous ne pourrons pas empêcher l’entrée du carburant indéfiniment, mais nous tenons bon. Nous essayons de convaincre nos amis et nous avons réussi à les convaincre qu’il existe des alternatives. Nous resterons fermes sur cette question et j’espère que nous réussirons à les convaincre.”
Déclaration éclairante.elle illustre parfaitement les concessions U’Israel est , malheureusement oblige de faire et à fait,dans le passé ; sous tous les gouvernements.
Lis vaincrons!
D’en finir avec le Hamas, c’est bien, mais ça ne suffit pas. Le Hamas n’est pas né de la génération spontanée. Si on fait semblant que la population qui permet à ce monstre d’exister (sans cette population, jamais il n’y aurait eu de Hamas), n’y est pour rien, on s’apprête à prolonger le cycle infernal des trêves, des calmes relatifs, et des périodes de véritable guerre.
D’ailleurs, il ne faut pas faire une fixation sur le Hamas. Ce n’est après tout que l’une des composantes des mouvements mis en place par la population qui distribue des gâteaux quand des Juifs sont assassinés.
Si M Hanegbi parle de changer la conception, il faut commencer par là.