L’armée israélienne a publié ce samedi les résultats préliminaires de son enquête concernant l’incident au cours duquel neuf ambulanciers ont été tués à Rafah il y a environ deux semaines. Selon l’enquête, une unité de la brigade Golani était positionnée en embuscade dans le quartier de Tel Sultan pour couvrir des opérations militaires dans la zone. Les soldats étaient en état d’alerte maximale en raison des combats intenses dans le secteur. Environ trente minutes après leur déploiement, à 16h30, ils ont été confrontés à des membres de la police du Hamas qui ont ouvert le feu sur eux, conduisant à l’élimination de trois terroristes.
L’incident impliquant les ambulances s’est produit à 18h30. D’après l’armée israélienne, alors que plusieurs ambulances circulaient dans le secteur, certains véhicules identifiés ultérieurement comme des ambulances ont adopté un comportement jugé suspect et se sont arrêtés à proximité de la position où les forces du Hamas avaient été neutralisées. Face à cette situation, les soldats israéliens ont ouvert le feu.
L’armée souligne qu’il ne s’agissait pas d’une exécution délibérée mais de tirs effectués depuis une position d’embuscade et non à courte distance. Après l’échange de tirs, les forces israéliennes se sont approchées des corps pour prendre des photos à des fins d’identification, et ont déterminé que six des quinze personnes tuées étaient des terroristes du Hamas. Les corps ont ensuite été recouverts et l’ONU a été contactée.
Le lendemain, lorsque les représentants de l’ONU sont arrivés sur place, ils n’ont pas identifié l’endroit indiqué, ce qui s’explique par le fait que les forces israéliennes avaient déplacé la voiture de police du Hamas et les ambulances contenant les corps à l’aide d’équipements du génie militaire afin d’établir un passage.
L’armée israélienne insiste sur le fait qu’il n’y a pas eu d’intention délibérée de dissimuler des informations, mais plutôt des lacunes dans la compréhension et la transmission des renseignements.
Le New York Times a rapporté qu’une vidéo prise par l’un des ambulanciers montre le convoi s’arrêtant à la rencontre d’un véhicule immobilisé sur le bord de la route – une ambulance envoyée précédemment pour secourir des blessés et qui avait été attaquée. Des secouristes, certains en uniforme et à bord de véhicules portant le symbole du Croissant-Rouge, ont été vus sortant de leurs véhicules et s’approchant de l’ambulance arrêtée avant que des tirs intenses ne se fassent entendre.
Les conclusions de l’enquête seront présentées demain au chef d’état-major de l’armée israélienne.