Depuis quelques années, l’Etat-major de Tsahal tente de réduire l’influence du grand rabbinat de Tsahal au profit du Département de l’Education de Tsahal (H’eil Hinoukh). C’est ce département qui est de plus en plus chargé d’inculquer aux soldats les “valeurs de Tsahal” mais aussi de freiner la “judaïsation” progressive de l’armée. Par la volonté “universaliste” de ses chefs, l’armée est devenue l’un des champs de bataille du combat sociétal qui se déroule dans la vie civile entre “Etat juif” et “Etat à l’occidentale”.
C’est dans ce cadre que l’on peut expliquer la dernière directive diffusée par le département de l’Education de Tsahal à l’intention des officiers à l’occasion du cinquantenaire de la Guerre des Six Jours. Cette directive contient toute une série de sujets que les officiers et sous-officiers auront interdiction d’évoquer lors des activités organisées avec leurs soldats ou pour lesquelles il leur faudra utiliser un langage neutre. Parmi ces sujets tabous ou réglementés, celui des droits historiques du peuple juif sur Erets Israël, la situation de la Judée-Samarie, le statut de Jérusalem. Il est également demandé aux officiers de “bien choisir les mots qu’ils vont utiliser”, par exemple ne pas dire que Jérusalem a été “libérée” mais “réunifiée”.
Concernant la Judée-Samarie, c’est autour du concept du “souvenir” que les officiers devront s’exprimer et non de celui des “droits”.
Le porte-parole de Tsahal a tenté d’expliquer cette décision: “Le programme éducatif concernant le cinquantenaire de la Guerre des Six Jours doit mettre l’accent sur la préservation des valeurs de Tsahal, les récits de bravoure ainsi que l’esprit de combat et de victoire militaire”. Le porte-parole a démenti toute intention politique dans cette directive.
Mais on ne peut que difficilement détacher cette dernière directive de toute une série de décisions de Tsahal qui finissent par former un faisceau d’indices montrant une volonté de réfréner la marche vers une armée aux valeurs juives traditionnelles, incarnée par le nombre grandissant (et inquiétant pour certains) d’officiers portant la kippa.
Photo Flash 90
Quand on lit ça, ça donne la rage ! Personne n’oblige personne à respecter la Torah, mais “freiner “volontairement” la judaïsation” de l’armée, et donc de la société israélienne, c’est détruire le peuple juif par la tête !
Qu’importe l’inestimable valeur technique de l’état-major de Tsahal, si cet état-major est antijuif au fond !
Mais bon, l’essentiel, c’est que l’armée existe… Les gauchiottes peuvent mettre les bâtons dans les roues, ça ralentit la progression, mais ça ne l’empêche pas !