Tsahal a rejeté toutes les demandes de maintenir en place l’avant-poste d’Eviatar. Malgré les preuves apportées que l’avant-poste n’est pas installé sur des terres privées arabes, le commandant de la région militaire centre, sur instruction du ministre de la Défense Benny Gantz, ne veut rien entendre et estime qu’il doit être évacué parce qu’il n’a pas passé toutes les étapes administratives de planification et d’autorisation. Dans un communiqué, Tsahal fait savoir que « l’avant-poste Guivat Eviatar a été édifié de manière illégale » et qu’il « perturbe la stabilité sécuritaire dans le secteur ». Un comble lorsqu’on sait qu’il a été installé après l’assassinat de Yehouda Guetta hy »d au mois de mai au carrefour de Tapoua’h. La cinquantaine de familles envisage de saisir la Cour suprême pour tenter d’empêcher leur expulsion.
Tsvi Soukkot, l’un des habitants de Guivat Eviatar a déclaré : « Eviatar perturbe l’ordre public au même titre que la présence juive en Erets Israël depuis cent ans. Ils ne nous ont pas accepté alors et ne nous acceptent pas aujourd’hui, et n’importe où dans le pays. Expulser des Juifs parce que des Arabes ruent dans les brancards n’est rien d’autre que de la capitulation devant le terrorisme. Honteux ».
Fort du fait qu’Eviatar n’est pas installé sur des terres privées, le conseil régional de Samarie a entamé une procédure pour demander toutes les autorisations nécessaires avec la qualification d’agrandissement de la localité de Tapoua’h, ce qui devrait normalement faire suspendre l’ordre d’expulsion émis par Tsahal. L’autorisation de maintenir l’avant-poste dépend aussi de l’échelon politique ce qui constituera un test supplémentaire pour les partis de droite qui sont au gouvernement. Le président du conseil régional Yossi Dagan a déclaré : « Après cet attentat, le gouvernement israélien devrait valider cet avant-poste comme acte moral et permettre à ces cinquante familles de rester sur place ».
Cette histoire résonne en contraste saisissant avec le cadeau fait à Mansour Abbas pour le convaincre de permettre la constitution du gouvernement Benett-Lapid en régularisant des dizaines de milliers de maisons illégalement construites dans le Néguev et annulant tous les ordres de destruction.
Photo Direction de l’avant-poste d’Eviatar