Le ministre de la Défense Naftali Benett a ordonné Tsahal à relever le niveau d’alerte après l’élimination du général iranien Qassem Suleimani. Dans leur désir de vengeance, il n’est pas exclu que les Iraniens visent également des alliés des Etats-Unis au Moyen-Orient, dont Israël.
Naftali Benett s’est entretenu pendant plusieurs heures avec le chef d’Etat-major Aviv Kochavi et les hauts responsables de Tsahal, du Shin Bet, du Mossad et le conseiller à la Sécurité nationale.
Qassem Suleimani préparait des attentats contre des intérêts américains
Lors d’un discours en Floride, le président américain a déclaré samedi que l’élimination de Qassem Suleimani n’avait pas eu pour but de provoquer des violences mais d’en empêcher. Il a révélé que le commandant de la Force Quds préparait des attentats – dont certains à très court terme – contre des soldats et diplomates américains. « Nous avons attrapé Qassem Suleimani à temps » a indiqué le président américain. Donald Trump a prévenu que les Etats-Unis poursuivraient leurs opérations si cela était nécessaire.
Selon l’agence Reuters, Qassem Suleimani avait rencontré au mois d’octobre en Irak les chefs des milices chiites irakiennes dans une villa près du Tigre. C’est lors de cette réunion qu’avaient débuté les préparatifs d’attentats antiaméricains. Suleimani avait confié à Abu Mahdi al-Muhandes (éliminé vendredi en même temps que lui) la tâche de multiplier les actes de violence contre les intérêts américains en Irak. Pour cela, l’Iran prévoyait de fournir de l’armement sophistiqué aux milices chiites irakiennes.
L’objectif stratégique iranien est de provoquer des violences en Irak avec intervention américaine afin de monter la population contre la présence militaire et logistique des Etats-Unis dans le pays. Lors des manifestations de ces dernières semaines en Irak, très sévèrement réprimées par les forces de l’ordre (plusieurs centaines de morts) – de nombreux citoyens demandaient la fin de l’ingérence iranienne en Irak. Pour Téhéran, il fallait à tout prix « faire tourner le vent » et provoquer les Etats-Unis afin que la population se tourne contre la présence américaine dans ce pays, qui freine la mainmise iranienne sur l’Irak.
Photo porte-parole Tsahal
