Le président américain Donald Trump a réitéré mardi sa proposition controversée concernant la relocalisation des habitants de Gaza, mettant particulièrement l’accent sur l’Égypte comme terre d’accueil potentielle. Lors d’une déclaration avant d’embarquer à bord d’Air Force One, Trump a exposé sa vision d’une solution pour les Palestiniens de Gaza, qu’il souhaite voir « vivre dans une zone sans troubles, sans révolution et sans violence ».
S’appuyant sur ses relations avec le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, qu’il qualifie d' »ami », le président a révélé avoir eu des discussions avec ce dernier sur le sujet. « Nous aidons beaucoup l’Égypte et je suis sûr qu’il peut nous aider », a déclaré le chef d’Etat, tout en restant évasif sur la réponse de son homologue égyptien.
Cette initiative s’inscrit dans un plan plus large qui, selon la chaîne saoudienne Alhadath, prévoit la répartition de 1,5 million de Palestiniens entre l’Egypte, la Jordanie et l’Indonésie le temps de reconstruire Gaza, pour une période allant de trois mois à un an avec un retour envisagé début 2026.
Cependant, le projet se heurte à de vives oppositions. La Jordanie, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, a fermement rejeté cette proposition : « Notre position est ferme. La Jordanie est pour les Jordaniens et la Palestine est pour les Palestiniens. »
Des sources israéliennes évoquent des alternatives plus réalistes, mentionnant l’Albanie, la Colombie et le Canada comme destinations potentielles pour environ 100 000 Gazaouis. Toutefois, l’Albanie a déjà manifesté son opposition à ce plan.
Parallèlement, Trump a indiqué qu’il prévoit de discuter prochainement de la solution à deux États avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, lors d’une rencontre à Washington dont la date n’a pas été précisée.