”Tout le monde en a un, sauf moi” est le titre du nouveau livre de Valérie Halfon, aux Editions Albin Michel. C’est aussi une phrase que tous les parents ont entendue et qui peut mettre mal à l’aise.
La conseillère en budget nous offre un guide détaillé de ce qu’il faut répondre et de la manière de prévenir ce genre de remarques, dans une société où les nouvelles technologies rendent nos enfants toujours plus vulnérables aux dangers de la surconsommation.
Des Youtubeurs de 5-6 ans
Si Valérie Halfon, conseillère en budget, a fait un livre de ce vaste sujet, c’est parce qu’au fil de ses rencontres, elle s’est aperçue que ce problème, pourtant connu, a pris un tournant dramatique ces dernières années avec l’avènement des réseaux sociaux.
”Les marketeurs redoublent d’inventivité pour toucher nos enfants de plus en plus fort et de plus en plus tôt”, constate-t-elle, ”On trouve des tablettes pour des bébés de 1an, alors même que la nocivité des écrans avant l’âge de 3 ans, a été démontrée”.
Le placement de produits a toujours existé dans les films et séries, mais de nos jours, c’est encore plus insidieux avec ce que l’on appelle les youtubeurs ou les influenceurs: ”Ce sont des jeunes, parfois même très jeunes, qui se filment ou se font filmer par leurs parents ou leurs amis, pour faire la promotion d’un vêtement, de maquillage, de jeux vidéo ou autres. Les marques n’ont même plus besoin de faire le travail”. Ces films accessibles à tous sur la toile ne manquent pas d’inciter nos enfants et adolescents à se procurer ces produits, sous peine de se sentir hors-jeu. Ils s’identifient à ces ”stars” auto-proclamées du net, et cela commence dès l’âge de 5 ou 6 ans. ”Il en va de même pour tout ce qui tourne autour des jeux vidéo, basés sur une dose forte d’adrénaline et la création d’une convivialité virtuelle. On pousse les enfants à acquérir tous les produits dérivés. L’enfant se trouve soumis à une double pression, très forte, commerciale et sociale”, ajoute Valérie.
La solution: promouvoir la vraie valeur de la vie
Dans son ouvrage, Valérie Halfon parcourt en détails, quatre domaines dans lesquels la surconsommation des enfants et des adolescents est à surveiller: l’alimentation, la mode et la beauté, les écrans et les loisirs.
”Pour éviter de tomber dans les pièges de la consommation déraisonnable, il convient d’établir une communication saine entre parents et enfants”. Le livre vient nous donner des conseils pratiques en la matière. ”Les réseaux sociaux rendent, en fait, nos enfants malheureux. Il faut attendre le plus possible avant de leur mettre ces outils dans les mains. Et justement, leur faire comprendre qu’il s’agit d’outils pour servir leurs sources d’intérêt. Ils peuvent aussi être le support de jeux éducatifs. Nous devons savoir contrôler la technologie et non l’inverse”.
Pour l’auteur, la joie vient des choses simples et c’est son expérience auprès de nombreuses familles en proie à des difficultés financières, qui lui permet d’affirmer cela. ”Nous devons apprendre la gratitude et la simplicité à nos enfants. Ne pas tout avoir, tout de suite, vivre des frustrations, c’est la clé du bonheur. Ce n’est pas facile, mais il est possible d’aller à contre-courant de cette société de consommation et de l’immédiateté, sinon nos enfants seront d’éternels insatisfaits”.
Pour se procurer l’ouvrage:
Sites de la FNAC et AMAZON
Bravo, j’ai toujours lutte contre les marques !
Mes enfants n’en avaient pas !! Je n’avais pas les moyens ! Je leur ai dit à vous de vous les payer en travaillant !! Donc, ils ont compris la valeur et la mode !