Le directeur du théâtre arabe israélien Al-Midan de Haïfa était l’invité de la chaîne Aroutz 1. Il voulait se plaindre du fait que le ministère de la Culture bloque jusqu’à présent les budgets alloués pour 2016 et refuse pour le moment d’allouer des budgets pour 2017-2018.
Il faut rappeler que ce théâtre a été au centre d’une vive polémique en 2015 pour avoir présenté une pièce présentant sous des traits humains et positifs le terroriste Walid Daqa, auteur de l’enlèvement du soldat Moshé Tamam hy’d en 1984.
D’emblée, le directeur du théâtre a eu l’audace de reprendre et “corriger” le présentateur en lui disant que Walid Daqa n’est pas un terroriste mais un détenu sécuritaire. Face à l’insistance du présentateur, le directeur persistait en affirmant que la “minorité arabe palestinienne citoyenne d’Israël” avait le droit d’avoir son propre narratif qui considère que Walid Daqa n’est pas un terroriste.
Plus tard dans l’interview, le directeur d’Al-Midan poussait encore plus loin le bouchon: face au présentateur qui lui demandait s’il n’était pas compréhensible que le contribuable israélien ne veuille pas subventionner un théâtre qui fait l’éloge d’un terroriste, le directeur, sûr de lui et arrogant, répondait que les Arabes israéliens sont aussi des contribuables et que de ce fait, les budgets alloués au théâtre Al-Midan “ne sont pas une faveur mais un droit absolu qui leur est dû”.
Ortal Tamam, la nièce du soldat assassiné par Walid Daqa, a réagi avec colère aux exigences du théâtre Al-Midan: “C’est une honte pour cet établissement de se présenter en victime alors qu’il piétine la sensibilité des citoyens d’Israël et utilise l’argent du contribuable pour glorifier des terroristes, les accueillir au théâtre et soutenir l’action du BDS. C’est une faillite morale sans précédent”.
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