Toupet jordanien: la décision concernant l’accord de paix est une « punition »!

Le roi Abdallah de Jordanie a annoncé dimanche qu’il souhaite annuler deux articles dans l’accord de paix signé avec Israël en 1994. Ces articles concernent deux zones israéliennes qui avaient été cédées par Israël à la Jordanie dans le cadre de ces accords mais y maintenait une présence israélienne sous forme de bail sur vingt-cinq ans renouvelable. L’annulation de ces articles met notamment en danger des exploitations agricoles israéliennes prospères qui s’y sont développées depuis longtemps. La reconduction ou non de ce bail était aussi un test sur la sincérité de la Jordanie concernant cette paix signée il y a près d’un quart de siècle entre Itshak Rabin et le roi Hussein.

Plusieurs explications plausibles ont été avancées quant à cette décision, et des hauts responsables jordaniens en ont confié une, particulièrement révoltante,  au quotidien Al Hayat: il s’agirait d’une « punition » d’Israël pour la politique menée à Jérusalem et concernant les ‘lieux saints’! « Nous aurions pu adopter une attitude plus souple quant à ces deux articles mais nous nous sommes heurtés à une intransigeance israélienne et des décisions contestables de la part du gouvernement israélien dirigé par Binyamin Netanyahou à propos de Jérusalem et des Lieux saints » indiquent avec toupet ces responsables dont le royaume artificiel ne tient encore en place que grâce au soutien de puissances extérieures, dont Israël.

Condescendance, remontrances, injonctions ou sanctions, ne sont elles pas des réminiscences de la situation de dhimmi dans laquelle vécurent les Juifs en pays d’Islam et que les pays arabo-musulmans ont tendance à reproduire aujourd’hui envers l’Etat juif?

Photo Kobi Gideon / GPO