Ce jour-là a quelque chose de magique : nous recevons enfin les deuxièmes tables de la loi, le plus grand cadeau de la part de D-ieu, un code de la vie. Alors oui, on peut être heureux de fêter ce jour le plus long, le plus émouvant, le plus impressionnant, ce jour du pardon absolu : Yom Kippour. Enfin soudés, les uns tous près des autres, sans distinction… Nous voilà repartis pour un tour de chants et de prières, avec des pleurs, des soupirs et tellement d’espoir. Oui l’espoir d’un monde meilleur, plus clément, avec de bonnes nouvelles, pour nos proches, pour nos amis, pour notre peuple, pour le monde. Oui pour le monde, car, nous, les Juifs, nous nous soucions aussi de l’univers, ça aussi nous l’avons reçu en héritage. Alors nous transmettons à nos enfants cette fibre d’empathie pour la planète entière, afin que la lumière prime sur l’obscurité, c’est ce qu’Il attend de nous et ce que nous nous efforçons de faire, avec plus ou moins de réussite. Si nous échouons dans cette mission de rendre le monde plus juste, c’est que nous aurons peut-être oublié de nous entendre, à l’intérieur de notre propre famille, Israël.
Transmettre la sérénité commence par se sentir bien dans sa tête, dans son corps, dans sa maison. Kippour est la plus belle occasion qui nous est offerte pour nous élever au niveau des anges. On voudrait tellement se rapprocher de D-ieu, réentendre Sa voix, ressentir Sa présence, Le voilà presque devant nous, à nous écouter, prêt à nous pardonner. On ne peut pas rater cela, il faut enjamber les marches du train, à temps, arriver prêt, bien disposé, en ayant fait notre introspection, attendre qu’il démarre et puis… profiter de ces paysages qui défilent, comme un film, le nôtre, celui d’une année passée, celui d’une année à venir, meilleure. Ce long et beau voyage s’achèvera par le son du chofar qui nous procurera un sentiment de soulagement et d’apaisement. Attention, même si nous sortons blanchis de cette épopée spirituelle, la victoire se mesurera après, avec une techouva sincère, un véritable tikoun au quotidien. Enfin, si D-ieu nous a choisis, c’est que nous sommes capables d’être les meilleurs, même dans ce processus de retour.
Au nom de toute l’équipe LPH, Gmar H’atima Tova à tous et à toutes.
Avraham Azoulay