(Extrait du LPH New 967)
La Hiloula de Meron a tout balayé sur son passage. Elle a détourné notre attention de la saga politique qui se joue dans notre pays et n’en finit pas. Nous étions en plein questionnement sur la capacité de Bibi à nous surprendre au dernier moment. Nous attendions tous le lapin blanc qu’il allait faire sortir de son chapeau de magicien, lorsque soudain, au beau milieu d’une discussion entre Bennett et Lapid, tout s’est figé, ou presque. Les feux des projecteurs se sont éteints, ceux de Meron aussi…
À proximité de Rabbi Shimon bar Yo’haï, dans ce petit moshav de Meron qui, je l’ignorais, abrite à peine plus de 1000 habitants, sont enterrés deux personnages qui sont les fondements de la société israélienne actuelle : les fameux Hillel et Shammaï. Les débats entre eux ont repris de plus belle. Pour tenter de calmer les esprits et les cœurs, on organise une chasse aux sorcières ; on cherche des coupables, c’est la chose la plus simple et la plus naturelle après une telle tragédie. Chacun pointe du doigt la police, le gouvernement, les partis religieux, les maîtres sur place, complices de générer et d’encourager cette manne financière une fois par an, à l’instar du pèlerinage à Ouman à Rosh Hashana.
Les seules véritables victimes, comme toujours, sont les fidèles, aveuglés par les flammes sincères de la emouna, et convaincus que tout est pour le bien. Cette année, le miracle tant attendu n’était pas au rendez-vous ;
ou peut-être seulement pour tous les rescapés, reconnaissants de cette main tendue venue du ciel. Hélas, on a du mal à la voir en ce qui concerne les 45 victimes, les trop nombreuses familles endeuillées, et tout un peuple meurtri, traumatisé.
Ce petit mont tranquille, symbole du joyeux ‘halakey, la traditionnelle coupe de cheveux des garçons à 3 ans, est devenu tristement célèbre. En quelques minutes, Meron s’est transformé en une scène de choc, de peur, de cris et de larmes pour des milliers de personnes.
Des enfants, des étudiants, de jeunes papas ont été happés dans ce tunnel de la mort, après avoir été illuminés par les feux de Rashbi. Leur seule arme, dans les dernières secondes, fut le Shema Israël. On retiendra malheureusement le son de la voix de Yonathan, âgé d’à peine 4 ans, récitant déjà le Kaddish pour son père Yehouda, za”l, tombé à Meron. On n’oubliera pas non plus ces héros discrets qui, au péril de leur vie, ont sauvé des vies.
On saluera ces veuves et ces mamans meurtries, qu’on est venu apaiser et qui nous ont réconfortés.
La force de notre peuple se mesure à notre capacité à surmonter ces épreuves infligées par la main de Dieu. Un véritable défi nous attend. Restons unis autour de Jérusalem, au-delà de nos clivages, au-delà de nos divergences, sans attendre les flammes.
Tristesse, tristesse, tristesse.
Rien de superflu à rajouter.
Que Dieu apporte la guérison aux blessés et à tout notre peuple et qu’Il apporte la consolation aux endeuillés.
Oui j’ai beaucoup aimé cet article, je retiens une chose, c’est que nous avons un impérieux besoin de nous unir, d’oublier ce qui nous divise et nous souvenir du plus important, ce qui nous unit !
Il faudrait tout de même discerner la vérité du rite ! Il semble que le discernement fait défaut !!!!!!!