Le président et député du département des Alpes-Maritimes est en voyage en Israël pour étudier les méthodes de lutte contre le terrorisme qui y sont développées.
Il est parti comme en pèlerinage à Jérusalem. Le président des Alpes-Maritimes Éric Ciotti se trouve en Israël depuis deux jours avec en tête la volonté d’améliorer l’antiterrorisme en France. Celui-ci veut constater les procédures de lutte utilisées dans l’État hébreu. « Israël est un pays confronté depuis très longtemps à la menace terroriste.
« C’est un pays qui vit avec le terrorisme et qui a mis en place des dispositifs de lutte, de protection,
très élaborés« , justifie-t-il.
Parti pour Jérusalem au côté du député Les Républicains Guillaume Larrivé, celui-ci y va déjà de ses recommandations. « Nous avons été marqués par l’organisation des services de renseignement, dimensionnés à l’échelle de la menace. (…) Il y a une force unique de renseignement, contrairement à la France où l’on peut regretter la dispersion des services et des moyens« , affirme Éric Ciotti, rejoignant ainsi les idées de Nicolas Sarkozy ou encore de Nathalie Kosciusko-Morizet sur la question de la lutte contre le terrorisme.
Le député LR salue « la chaîne de lutte, de prévention, de détection », puis « la chaîne de répression, de dissuasion, de protection avec la procédure de rétention administrative » appliquées à Jérusalem. Mais le ministre de la Justice, Jean-Jacques Urvoas, a contesté ce modèle sur Twitter ce 9 août, considérant qu’il ne respecte pas le droit des détenus. « C’est insultant pour Israël » estime Éric Ciotti, qui considère pour sa part que la justice devrait pouvoir faire fi des libertés d’une personne visée par les services antiterroristes.
« Protéger les citoyens est plus important
que protéger une personne dont les services de renseignement ont identifié la dangerosité »
Dans sa description des dispositifs de sécurité israéliens, le député LR se montre admiratif. « Tout se joue dans la détection de la menace, dans la mobilisation citoyenne et dans la capacité d’intervention de la police. » Éric Ciotti fait ainsi état de « 28.000 policiers en Israël et 30.000 bénévoles, plus que les forces permanentes », décrit-il. Il souligne, en Israël, « dans tous les commerces de plus de 500m carrés, la présence d’une sécurité privée » ainsi que « des fouilles, des portiques, des agents de sécurité » déployés pour les grands événements. Reste à savoir si « cette culture du risque présente en permanence dans la vie des Israéliens », comme le souligne le député, leur est enviable.