Le porte-parole de Tsahal Motti Almoz a tenté à calmer les esprits quant aux tensions qui se font jour au sommet de Tsahal à propos des conclusions de la commission Locker qui doivent être officiellement publiées mardi midi. Dans le cadre de son vaste programme d’économies, cette commission propose de toucher à l’une de vaches sacrées du ministère de la Défense: le système de retraites des officiers.
Lundi, le chef d’Etat-major Gadi Eizencot a dévoilé un plan « concurrent » prévoyant des coupes sombres dans le budget de l’armée mais sans toucher aux retraites de Tsahal qui sont pourtant le chapitre le plus important du budget de la Défense.
La commission Locker estime qu’il n’est pas normal que des officiers partant à la retraite dix ou vingt ans avant l’âge légal perçoivent jusqu’à cet âge une retraite mensuelle malgré le fait qu’ils continuent à travailler ailleurs, souvent dans des emplois bien rémunérés. De son côté, le chef d’Etat-major estime au contraire qu’il est souvent difficile de retrouver un emploi après l’âge de 40 ans, et avertit qu’il est risqué de toucher au statut de retraite des officiers de Tsahal de peur de faire baisser la motivation à faire carrière dans l’armée.
Les deux plans se rejoignent toutefois dans la volonté de réduire le nombre d’officiers et de soldats dans certaines unités, de réduire à terme la durée du service militaire, de supprimer ou réduire certains programmes d’entraînements et de procéder à une restructuration.
Photo Alon Basson / Tsahal