Les juges Myriam Naor, Esther Hayot et Daphna Barak-Erez ont estimé toutes trois que la proposition d’amendement à la circulaire municipale concernant l’ouverture de supermarchés la Shabbat à Tel-Aviv est équilibrée et qu’il sera donc permis de les ouvrir le Shabbat.
Les magistrates ont ainsi repoussé la demande de commerçants de la ville qui dénonçaient une concurrence déloyale et une atteinte au droit au repos. Elles ont reconnu que “le Shabbat est un aspect important de la culture juive (!) et correspond à des exigences sociales importantes” mais ont fait passer avant “l’aspect démocratique local qui exige que la majorité de la population de Tel-Aviv puisse avoir satisfaction”.
La présidente de la Cour suprême Myriam Naor a demandé à ce que cette décision soit publiée et mise en application le plus rapidement possible “et ne pas attendre l’aval du ministre de l’Intérieur Arié Dery”.
La juge Hayot a critiqué l’attitude des différents gouvernements et des trois ministres de l’Intérieur successifs “qui depuis plusieurs années n’ont jamais voulu décider une fois pour toutes sur cette question”.
Le ministre de l’Intérieur Arié Dery et son entourage se sont dit “stupéfaits” par cette décision prise sans consulter l’avis du ministre. Ils rappellent que la Knesset a confié au ministre de l’Intérieur toutes les compétences sur la question de l’ouverture de supermarchés le Shabbat, et que le ministre avait demandé à la Cour suprême une prolongation de délai de soixante jours pour prendre une décision. L’entourage du ministre indique qu’il avait déjà rédigé une réponse circonstanciée et détaillée sur cette question juste avant les fêtes de Pessah’ mais qu’il n’avait pas encore eu le temps de la faire parvenir à la Cour.