On ne peut pas dire que la toute nouvelle présidente de Meretz commence sur le pied droit. La tempête médiatico-politique qui s’est mis à souffler depuis samedi soir sur la collaboration de Moshé Klughafen dans sa campagne pour la présidence l’a convaincue qu’il n’y avait qu’une issue: avouer et présenter ses excuses: « J’ai mal d’avoir su rapidement déçu de nombreuses personnes. Alors je veux d’abord leur dire que je leur présente mes excuses (…) Il s’agissait d’une erreur de jugement de ma part. Mais je dois dire que les attaques dont je fais l’objet depuis samedi soir, tout comme Meretz et la gauche toute entière dépassent toute proportion ».
Il est bon que la nouvelle présidente de Meretz vive une fois dans sa chair une « réaction disproportionnée » car ce parti d’extrême gauche est le spécialiste national des attaques sans précédent contre la droite sur des sujets secondaires.
Dans son message enregistré, Tamar Sandberg s’est attaquée avec des mots très durs au président du Camp Sioniste, qui l’avait pourtant chaleueuseement félicitée lors de son élection avant de la pourfendre après les révélations sur ses liens avec Moshé Klughaft. « Vous n’avez décidemment pas honte, Avi Gabbaï », lui a-t-elle notamment lancé, avant d’énumérer une série de décisions ou déclarations du président du Camp Sioniste en contradiction selon elle avec les valeurs de la gauche.
Enfin, elle a adressé des excuses envers les organisations de « défense des droits de l’homme » et le New Israel Fund, durement attaqués par les campagnes d’Im Tirtsou avec le concours de Moshé Klughafen. Il est vrai qu’il est un « peu gênant » pour elle de s’être fait aider par ce même conseiller en stratégie…
Une belle leçon pour ce parti qui en donne toujours aux autres.
Photo Tomer Neuberg / Flash 90