Article de Raphaël Hassine pour Actualité Juive numéro 1745
Deux ans après la disparition tragique de son frère Natan, Salomé Fitoussi a réalisé un court métrage intitulé Sur le front de la foi pour honorer sa mémoire et diffuser un message d’espoir.
Natan Fitoussi a perdu la vie le 15 août 2022 pendant son service militaire, victime d’un tir ami accidentel. Dans le cadre de son projet de fin d’études, Salomé Fitoussi a décidé de réaliser un documentaire sur son frère : « Je devais créer un court métrage à la fin de mes études de communication spécialité cinéma à l’Université d’Ariel. J’ai choisi de tourner un documentaire pour parler de mon frère », confie-t-elle. Salomé Fitoussi a filmé toutes les séquences du court métrage entre juin et août 2023. Elle a ensuite travaillé pendant un an sur le montage avec son équipe. « J’ai terminé le montage au moment de la sirène de 20 h de Yom HaZikaron, c’était un signe de Dieu pour me dire que le film était prêt ! », raconte-t-elle. Le lendemain, Salomé Fitoussi est allée se recueillir sur la tombe de son frère et elle a assisté à la cérémonie de Yom HaZikaron, conclue par l’Hatikva. « Les personnes présentées ont ensuite chanté spontanément “Ani Maamin”. Le film se conclut là-dessus, pour terminer sur une note d’espoir », ajoute Salomé Fitoussi. Intitulé Sur le front de la foi, ce documentaire de 13 minutes a été diffusé pour la première fois en juin à la cinémathèque de Tel Aviv. Accompagnée de sa sœur Ethel, Salomé Fitoussi projette actuellement le film partout en Israël. « Ce film contient un message d’amour et d’espoir : nous n’allons pas nous laisser abattre. Israël nous donne tellement d’amour que nous devons donner en retour ! », déclare Ethel Fitoussi. Le court métrage parle de Natan Fitoussi et de sa emouna, mais aussi de la emouna de sa famille et de ses amis. « Ses amis racontent ce qu’ils ont vécu avec lui. Notre famille raconte comment elle a appris la nouvelle, comment elle vit avec cela et tout ce que nous avons mis en place avec l’association Natan Lanou », poursuit-elle. Le film a été diffusé à l’unité de Tsahal de Natan lors d’une soirée en sa mémoire. « Un soldat m’a dit : “J’ai eu le sourire à la fin du film.” C’est le plus beau compliment que je puisse recevoir ; je ne voulais pas que le film soit triste ! Nous avons besoin d’avoir de l’espoir », conclut Salomé Fitoussi. Jeune réalisatrice talentueuse, Salomé Fitoussi espère que son documentaire sera diffusé dans des festivals en Israël pour partager ses messages avec le plus grand nombre.
« Sur le front de la foi »
Réalisatrice : Salomé Fitoussi
Caméraman : Alex Bellaiche
Bande originale du film : Eyal Allouche
Message à Salomé Fitoussi
Je suis désolé si je vous choque ou fait de la peine. J’avais lu tous les détails de la mort tragique de ce grand soldat, cet être merveilleux, votre frère Natan Fitoussi.
Je l’avais ecrit à l’époque. L’histoire du “tir accidentel” par un soldat ami ne tient pas. Elle est invraisemblable. Ils étaient 2 soldats de garde de nuit. Nathan a dit à l’autre qu’il allait prier Arvit. Dans une zone dangereuse on ne s’éloigne pas trop. Il a été à quelques mètres L’autre soldat à crié en HÉBREU une alerte Nathan a bondi pour le secourir. Quelques mètres, même dix mètres c’est 3/4 sec pour un soldat qui court. Son “ami” en ces courtes secondes lui a placé 1 balle dans le corps puis 1 deuxième balle. Cela veut dire que son arme était enclenchée et pointée précisément vers le lieu où Nathan priait.
C’est un MEURTRE Salomé La police de l’armée l’a compris, à enfermé l’autre soldat et l’a durement interrogé Mais il y a eu des interventions et le procureur militaire à tout arrêté
Nathan a été assassiné par l’autre soldat
C’est un meurtre presque parfait
Je sais que vos parents avaient reçu ce soldat chez eux amicalement
Le sang de Nathan demande justice
Vous et votre famille avez été trop bons avec ce criminel. Il fallait exiger une enquête approfondie
Vous pouvez me joindre au mail
[email protected]
Docteur Claude Aaron Salama
Je suis désolé
Vous pouvez
Le commentaire me laisse perplexe : il y a quelques années, une histoire
Un soldat de Tsahal promu officier attendait le bus pour rentrer chez lui. Il n’est jamais arrivé.
L’armée a conclu à un suicide car on l’a retrouvé une balle dans le corps. Bizarre. Un suicidé laisse toujours un message. Là aucun message.