La NFL a annoncé ce lundi, par la voix de son porte-parole Brian McCarthy à l’Associated Press, le bannissement à vie d’un danseur ayant brandi des drapeaux palestinien et soudanais lors de la performance de Kendrick Lamar pendant la mi-temps de la finale du Super Bowl. Un acte politique formellement interdit par la Fédération américaine de football.
L’incident s’est produit dimanche soir pendant l’interprétation du titre « TV Off », lorsque le danseur, membre d’un ensemble de 400 artistes, a dévoilé un drapeau combiné portant les inscriptions « Gaza » et « Soudan ». Monté sur un véhicule faisant partie du décor, il a exhibé les drapeaux pendant quelques secondes avant de se lancer dans une course sur le terrain.
La sécurité, prise de court, a mis quelques instants à réagir. Trois agents ont finalement maîtrisé le manifestant improvisé, l’expulsant de la scène sous les yeux des spectateurs, parmi lesquels figurait Donald Trump, premier président en exercice à assister à l’événement.
« Aucun membre de la production n’était informé de ses intentions », a souligné Brian McCarthy. Roc Nation, la société de Jay-Z en charge du spectacle, s’est également désolidarisée de cette action, affirmant que « l’acte n’était pas planifié et n’avait jamais été répété ».
Si le danseur – un Américain de confession musulmane du nom de Zol Karenin Nantombo qui s’est désigné auprès de la police comme un combattant de la liberté – échappe à des poursuites pénales, la sanction est sans appel : il est désormais interdit d’accès à l’ensemble des événements et stades de la Major League Soccer.