Cela fait plusieurs mois que le Premier ministre Bennett, mais aussi le ministre des Affaires étrangères Lapid, le ministre de la Défense, Gantz, et la diplomatie israélienne font pression sur les Etats-Unis pour qu’ils renoncent à retirer les Gardiens de la Révolution de la liste des organisations terroristes.
Cette organisation directement liée au pouvoir iranien en place avait été placée sur cette liste par Donald Trump en avril 2019. Cette mesure avait pour but de désigner l’Iran et ses forces armées comme des soutiens actifs du terrorisme et ainsi de permettre l’imposition de sanctions sur le régime iranien.
Lors des négociations actuelles à Vienne pour un retour de l’accord sur le nucléaire iranien, Téhéran avait fait du retrait des Gardiens de la Révolution de la liste des organisations terroristes, une des conditions de son retour dans l’accord.
L’administration Biden a hésité et s’est finalement rangée à l’avis d’Israël qui l’avait mise en garde contre une telle décision.
En laissant cette organisation sur la liste, les Etats-Unis permettent de poursuivre les sanctions économiques notamment contre les forces armées de l’Iran. Par ailleurs, en prenant cette décision, les Etats-Unis ont pris le risque de compromettre les négociations de Vienne. L’Iran pensait que les Américains feraient un geste envers lui et se retrouve face à une décision qui lui est largement défavorable.
A Jérusalem, on se félicite de cette décision qu’Israël appelait clairement de ses voeux. Bennett a déclaré: ”Ces derniers mois, nous avons exprimé notre position sur le sujet de manière très claire – les Gardiens de la Révolution sont la plus grande organisation terroriste dans le monde, ils sont impliqués de manière active dans des attentats meurtriers et menacent la stabilité du Moyen-Orient. Il s’agit d’une décision juste du Président Biden”.
Biden a appelé Bennett une heure avant l’annonce officielle de la décision américaine pour le tenir informé.
S’agit il réellement d’un succès.
Si Biden avait retiré cette organisation terroriste Côme il le voulait depuis le début et ce, afin de finaliser rapidement les accords avec l’Iran, le gouvernement de Benett se serait trouvé dans une impasse.
Il aurait été obligé de désavouer Biden, et d’entreprendre des actions contre l’Iran, malgré lui.
Benett a donc juste signifié à Biden , qu’en cas de retrait, le gouvernement risquait de tomber plus vite que prévu.