82 ans, certes. Pourtant le dernier album de Léonard Cohen, produit par son fils Adam, se révèle un des meilleurs que le poète canadien ait composé. Avec une mention spéciale pour le titre phare You want it darker, chant d’adieu, Cantique parmi les cantiques qui laisse deviner que la mort est proche….

You want it darker
Une mort attendue, presque espérée après celle de sa muse Marianne Ihlen qui lui a inspiré le mythique So Long Marianne, à qui il écrit après son décès : « Je pense que je vais te rejoindre bientôt ». Si le poète canadien a cherché la foi sur les rives du bouddhisme (il a été moine durant cinq ans), c’est le Juif, petit-fils de rabbin, qui se tourne vers Dieu quand la mort vient frapper à sa porte. D’une voix grave, émouvante, haletante, Léonard Cohen s’expose sur une partition orchestrée en quatre temps d’une grande pureté. Il s’annonce en hébreu « hineni, hineni, hineni (me voici, me voici), I’m ready my lord (je suis prêt mon Dieu) « , récite des extraits du Kaddish qu’il fait groover avant de laisser à la chorale et au ténor de la synagogue de Montréal le soin de conclure dans une improvisation magistrale le dernier Hineni aussi sombre que lumineux.
.
Source – http://www.tel-avivre.com
.