Les conseils nutrition de la Maccabi : “Dites-moi ce que vous mangez, et je vous dirai qui vous êtes”
On le sait : la nourriture affecte le fonctionnement de nos systèmes physiologiques. L’excès de sel (sodium) et de sucre, par exemple, augmente le risque de maladies comme le diabète et l’hypertension. Les aliments riches en fibres comme les fruits et légumes sont importants pour le fonctionnement du système digestif, etc. Mais notre alimentation peut-elle aussi affecter notre état psychologique ? Pour le savoir, il faut tout d’abord comprendre comment fonctionne le stress.
La fonction des hormones du stress est de permettre à notre corps d’utiliser tout son potentiel. Elles réduisent l’intensité de la douleur que nous ressentons, chargent les muscles de superpuissances, mobilisant toutes les ressources qui peuvent être rassemblées dans le corps. Par exemple, le fonctionnement du système urinaire s’arrête, la fréquence cardiaque augmente et même nos glandes salivaires se mobilisent pour l’effort en cessant de travailler. Cependant, lorsque le corps est dans cet état pendant une longue période, nos systèmes physiologiques trop sollicités commencent à s’effondrer lentement.
Autrefois, la vue d’un tigre provoquait la production d’hormones de stress, tels le cortisol et l’adrénaline, qui inondaient notre circulation sanguine. Aujourd’hui, un coup d’œil sur notre compte en banque provoque le même effet… Le problème, c’est que de nos jours, lorsqu’on est soumis à la pression et au stress, on a tendance à se jeter sur des aliments transformés, riches en sucres raffinés et en graisses saturées. Et plus nous consommons ces faux amis censés nous calmer, plus nous sommes stressés, et donc nous en consommons encore davantage : bienvenue dans le cercle vicieux !
Certes, les aliments transformés présentent des avantages : ils sont à portée de main, présentés dans de jolis emballages, faciles d’accès partout où l’on se trouve – surtout quand nous sommes stressés…
Fait intéressant : les parents qui souffrent de stress cuisinent moins et ont davantage recours à des plats tout prêts et à la « junk food ». À la longue, sans le vouloir, ils participent donc ainsi à augmenter le stress de toute la famille…
Que faire pour sortir de ce cercle vicieux ?
Fuir les aliments transformés et adopter la nutrition « méditerranéenne », associée à de faibles niveaux de stress et de dépression : un régime riche en magnésium, zinc, antioxydants, vitamine C, E et B, caroténoïdes et composants polyphénoliques, qui sont importants pour la santé et réduisent le stress oxydatif (qui augmente avec le stress chronique et la dépression).
En résumé, il s’agit de composer ses menus sur la base de fruits et de légumes frais, de légumineuses, de céréales complètes, de poisson, d’huile d’olive, de quelques produits laitiers – et jusqu’à un verre de vin rouge durant le repas (excepté pour les personnes ayant l’interdiction d’en boire, comme les femmes enceintes). Ajoutez à cela une consommation lente des aliments, une répartition de la nourriture en plusieurs (petits) repas tout au long de la journée et des exercices physiques quotidiens modérés, et vous obtiendrez une alimentation saine et propice à davantage de sérénité. Alors, on essaye ?
Limor Tal Pony, diététicienne et directrice du service de nutrition à la Maccabi
Nous vous souhaitons une excellente santé !
Faites-vous du bien cet hiver en rejoignant la Maccabi !