Plus approche la date « fatidique » du 1er juillet, plus les tensions se font plus visibles entre le Premier ministre Binyamin Netanyahou et le tandem Benny Gantz-Gaby Ashkenazy concernant l’extension de la souveraineté.
Malgré l’inclusion de cette clause dans les accords de coalition, les ministres Bleu-Blanc traînent les pieds, au bas mot, ce qui a entraîné une réaction du Premier ministre, qui considère probablement la souveraineté comme le point d’orgue de sa carrière politique : si la souveraineté n’est pas mise en oeuvre, ce sera la fin du gouvernement et la tenue de nouvelles élections.
Pour faire passer la loi, Binyamin Netanyahou serait alors face à une situation particulièrement désagréable pour lui : outre tous les députés sans exception de son ancien « Bloc de droite » (59 sièges avec Orly Lévy-Abécassis), l’acceptation du plan par la Knesset dépendrait des deux députés qui avaient travaillé avec lui avant de claquer la porte : le ministre Yoaz Hendel et le député Tsvi Hauser, de Derekh Erets. De plus, Aryé Dery insiste pour que cette loi fasse l’objet d’un consensus entre le Premier ministre et les ministre de Bleu-Blanc.
Binyamin Netanyahou et Benny Gantz se sont rencontrés à plusieurs reprises pour tenter d’aplanir leurs divergences mais en vain. Le chef de Bleu-Blanc invoque désormais des arguments budgétaires pour justifier un ajournement ou carrément une renonciation à la loi de souveraineté. Mais le ministre de la Défense « joue risqué » car des nouvelles élections signeraient sans doute la fin de sa carrière politique, car son parti n’est crédité que de 10-12 sièges dans les sondages.
Ces dissensions au sein du gouvernement seront sans doute évoquées lors de la réunion cruciale qui doit se tenir cette semaine à Washington entre les acteurs américains du Plan Trump.
Photo Alex Kolomoïsky / Flash 90