Le gouvernement d’union doit entériner dimanche son règlement interne et le journaliste Ariel Kahana (Israël Hayom) révèle qu’une petite phrase – ô combien importante – n’apparaît plus dans le protocole alors qu’elle faisait partie des accords de coalition entre le Likoud et Bleu Blanc: l’absence de droit de veto de Benny Gantz pour tout ce qui touche à la loi de souveraineté.
Dans la nouvelle version, il est question des prérogatives égales du Premier ministre et du « Premier ministre remplaçant » pour toute initiative à l’ordre du jour sans rappeler l’exception de la souveraineté. En clair, Binyamin Netanyahou ne pourra pas proposer la loi de souveraineté si Benny Gantz s’y oppose!
Durant tout le mandat de Binyamin Netanyahou, Benny Gantz pourra l’empêcher de proposer au gouvernement des lois et ou des initiatives politiques qui ne sont pas de son goût. Ceci s’inverserait le jour où Benny Gantz deviendrait Premier ministre, mais en attendant, c’est sur le dossier de la souveraineté que cette « petite » modification est importante car il s’agissait de la seule exception qui figurait dans les accords de coalition. C’est aussi comme cela que cela avait été présenté à l’électorat de droite par le Premier ministre et le Likoud après la signature de l’accord de coalition : « Rassurez.vous, c’est Binyamin Netanyahou qui aura le dernier mot sur la question de la souveraineté »…
Une petite phrase qui disparaît à la dérobée, mais avec de graves conséquences pratiques vu l’opposition de Benny Gantz et consorts au plan de souveraineté.
Il paraît singulier que Bleu-Blanc, avec ses 14 députés (9 dans les derniers sondages!!), puisse ainsi faire barrage à une décision historique qui bénéficie du soutien de près de 70 députés à la Knesset.
Photo Amos ben Gershom / GPO