Au lendemain du départ du conseiller juridique du gouvernement Avihaï Mandelblit, il recueille des compliments de certains pour avoir “défendu bec et ongles l’Etat de droit” et de vives critiques de ceux qui l’accusent d’avoir “politisé et totalement dénaturé sa fonction”. Un sondage réalisé par l’Institut israélien de la démocratie départage les deux camps : seuls 31% des personnes interrogés accordent désormais leur confiance au conseiller juridique du gouvernement et à son action en faveur de la démocratie et de l’Etat de droit. Ils étaient 42% en 2020. Il est à noter que la confiance en l’intégrité du conseiller juridique du gouvernement est en baisse tant parmi les citoyens de gauche que ceux de droite.
C’est la semaine prochaine que doit être nommé le prochain conseiller juridique du gouvernement parmi les trois candidats retenus par la commission nommée à cet effet. Le Premier ministre Naftali Benett et le ministre de la Justice Gideon Saar ont déjà exprimé leur préférence en la personne de l’avocate Gali Baharav-Miyara. En cela, ils indiquent déjà la direction. Cette juriste est une farouche opposante à la loi de préséance de la Knesset sur la Cour suprême, ce qui laisse présager qu’il faudra oublier toute réforme du système judiciaire et de rééquilibrage entre les trois pouvoirs.
Photo Tomer Neuberg / Flash 90