Ces dernières semaines, des sondages d’opinion sont effectués dans la Bande de Gaza afin de dresser un état des lieux concernant ce que pensent les Gazaouis du plan Trump d’émigration volontaire.
Selon les résultats obtenus, près de 50% des habitants de la Bande de Gaza ont affirmé qu’ils souhaitaient partir vivre dans un pays tiers.
Dans ce contexte, une équipe américaine mène actuellement des pourparlers avec plusieurs États arabes. L’objectif est d’obtenir l’accord d’au moins un pays – voire plusieurs – pour accueillir les Gazaouis souhaitant partir. Les États-Unis examinent également les options de financement de ce programme dont le budget se chiffre en milliards de dollars et comprend: la reconstruction de la bande de Gaza, la construction de nouvelles villes et infrastructures pour les Gazaouis relocalisés, la création d’emplois et de services publics essentiels.
Washington estime que la construction de nouveaux logements et d’infrastructures dans le ou les pays d’accueil encouragera davantage de Gazaouis à quitter la région.
Un des acteurs clés envisagés pour ce projet est la Fondation internationale dirigée par l’ancien Premier ministre britannique, Tony Blair. L’administration américaine envisage de nommer un représentant des États-Unis auprès de cette fondation afin de lancer une coopération économique pour soutenir le programme d’émigration volontaire initié par Donald Trump.
Parallèlement, en Israël, une « Agence pour l’émigration volontaire », un organisme chargé de coordonner, développer et mettre en œuvre un mécanisme d’aide élargi pour les habitants de Gaza souhaitant émigrer vers un pays tiers, a été mise en place. Des préparatifs sont en cours pour que les Gazaouis qui le souhaitent puissent partir par le port d’Ashdod ou l’aéroport Ramon d’Eilat. Selon certains responsables sécuritaires, ces infrastructures seraient déjà prêtes pour permettre le passage de 2500 Gazaouis par jour.
Il manque toujours cependant un élément essentiel: un pays ou plusieurs pour accueillir ces populations qui souhaitent vivre ailleurs que dans la Bande de Gaza.
Selon un responsable sécuritaire cité par Israël Hayom, un Etat aurait manifesté sa volonté de recevoir des travailleurs gazaouis dans le secteur du bâtiment mais le tollé international provoqué par la proposition de Trump l’a incité à renoncer pour le moment.