Le juge militaire lieutenant-général Doron Feiles a révélé mardi que dans son témoignage, le chef de section du soldat, qui était sur les lieux, a affirmé qu’il y avait bel et bien un risque de présence d’une ceinture d’explosifs, ce qui a motivé le tir du soldat.
Ce témoignage crucial en faveur du jeune soldat contredit l’accusation qui prétend depuis le début qu’il n’y avait aucun signe d’un risque quelconque. L’accusation a voulu renforcer sa thèse de l’acte délibéré en diffusant une séquence du film montrant le soldat serrant la main du militant de droite Baroukh Marzel, arrivé sur les lieux, comme pour montrer que le soldat était calme et décidé et en prois au stress comme il l’a affirmé. Le Parquet militaire poursuit avec acharnement son instruction à charge contre le soldat en déclarant même qu’il est un menteur.
Le ministre de la Défense Moshé Yaalon est une nouvelle fois revenu sur cette question avec une déclaration péremptoire: « Quiconque exprime son soutient au soldat ne respecte pas les valeurs de Tsahal ». Il s’est dit « inquiet des manifestations de soutien au soldat qui se multiplient dans le pays ». « Nous devons être capables de vaincre tout en restant des être humains » a-t-il déclaré lors d’une visite dans la Vallée du Jourdain, comme si cette devise n’était pas dans l’ADN de Tsahal.
A l’opposé, » coup de gueule » du député Oren Hazan (Likoud): « Il y en a plus qu’assez avec le politiquement correct autour de cette affaire! Nous nous tirons une balle dans le pied avec cette faiblesse que nous diffusons vers l’extérieur. Le message de l’Etat d’Israël doit être sans équivoque. Depuis l’attentat, personne n’est allé demander à ce soldat ce qu’il ressent. La population en a assez. Nous sommes tous Tsahal et nous soutenons tous ce jeune soldat courageux qui a dû prendre une décision difficile au moment où il sentait un danger pour lui et ses camarades ».
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