Israël ne compte que quatre importateurs officiels. Parmi eux, Schestowitz qui importe et distribue de nombreux produits d’entretien et d’hygiène. Ainsi les prix du savon Palmolive ou des dentifrices Colgate et Elmex ou encore des produits Revlon et Neutrogena, sont décidés par le même importateur qui a pu faire signer à ces marques des contrats d’importation exclusifs, lui permettant de se dégager d’importantes marges.
La société Diplomat fait aussi partie de ces importateurs officiels. C’est elle qui règne sur des produits comme les brosses à dents Oral B, les rasoirs Gillette, les shampoings Wella ou Head & Shoulders mais aussi le chocolat Cadbury’s, le Toblerone, les Oreo ou les Pringles. Si le consommateur pense faire jouer la concurrence en achetant une de ces marques plutôt qu’une autre, il n’en est rien puisqu’en amont, c’est Diplomat qui régule les prix, comme bon lui semble.
Les monopoles au niveau des importations expliquent que les prix des produits étrangers n’ont pas baissé avec la hausse du Shekel. Normalement, un shekel fort permet de gagner du pouvoir d’achat sur des produits dont le prix est en Euro ou en Dollar. Mais, ces grands importateurs tout puissants ont préféré augmenter leurs marges plutôt que de répercuter les gains liés à la valeur de la monnaie, sur le prix proposé aux consommateurs.
Le ministre des Finances a décidé de s’attaquer à ces monopoles et veut obliger ces deux sociétés ou celles qui sont similaires à ne pas distribuer plus d’une société dont le chiffre d’affaires en Israël dépasse 400 millions de shekels. Les importateurs devront donc se partager la distribution de produits d’un plus grand nombre de marques sur le marché israélien.
Si l’importateur veut distribuer en plus d’un grand fabricant également des entreprises de taille moyenne, il devra renoncer à la moitié des ventes en Israël, tant de la grande entreprise que des moyennes, au profit d’un autre importateur. Une entreprise de taille moyenne sera considérée comme ayant un chiffre d’affaires de 20 millions de shekels à 400 millions de shekels par an, et une petite entreprise moins de 20 millions de shekels par an.
Par exemple, si Schestowitz qui importe les produits de Procter & Gamble (une grande entreprise) veut, en plus importer les produits d’entreprises de taille moyenne, telles que Heinz et Mondelez, elle ne pourra, selon le projet du ministre des Finances, détenir que 50% de leurs ventes en Israël contre 100% actuellement. Cela signifie que les fabricants à l’étranger devront se tourner vers d’autres importateurs en Israël – pour les 50% restants des ventes.
La loi interdira aussi à ces grands importateurs de fusionner avec de plus petits et ils ne pourront plus proposer aux distributeurs des tarifs avantageux en fonction de la quantité vendue de produits du même fabricant, ce qui les incitent aujourd’hui à se fournir auprès de la même entreprise.
Le site Ynet rapporte que les grands importateurs s’opposent à ce projet qu’ils estiment contraires à la liberté de commerce.
Par ailleurs, une autre disposition intéressante du projet de Betsalel Smotrich concerne l’ouverture de nouveaux magasins alimentaires. Ces dernières seront facilitées, avec une possibilité de dispense de conformité à la loi sur la concurrence, s’il est prouvé que le nouveau commerce propose au moins 40% de produits qui ne viennent pas des grands fabricants qui dominent le marché.
Ces mesures ont pour but de favoriser la concurrence dans l’espoir de faire baisser les prix de certains produits. Néanmoins, elles ne s’adressent pas aux grandes sociétés israéliennes qui possèdent la plupart des parts du marché de l’alimentaire, comme Tnuva ou Strauss, ce qui va limiter les effets positifs souhaités sur le prix de la vie.
« les grands importateurs s’opposent à ce projet qu’ils estiment contraires à la liberté de commerce. »…Quoi, ce sont ceux qui limitent la concurrence à leur profit et qui vont se plaindre? Quel sera l’effet objectif de l’arrivée sur le marché de Carrefour ou Cotsco par ex.? Je suis curieux de voir, sachant que Carrefour a annoncé être ici 30% plus cher qu’en France !
Même a 30 pour cent plus cher qu’en France, les prix de Carrefour restent plus bas ou plus compétitifs, que ceux des autres distributeurs, qui ont commencé à réagir en baissant un peu leurs prix.
Un peu compliqué son projet. Mais il faut vraiment lutter contre ces monopoles qui bloquent les prix au plus haut sans avoir peur de la concurrence.
CONCLUSION LIMPIDE : RIEN NE VA CHANGER !!!
Qu’ils obligent d’abord tous les super à indiquer le prix de chaque produit et qu’il y ait des contrôles
Qu ils obligent d’abord tous les supers a indiquer le prix de leurs produits et qu’il y ait des contrôles
Le problème, cher Kevin vous auriez plus l’évoquer, c’est : qu’est-ce que Bibi va en penser ?
Parmi ces « Juifs » qui exploitent les autres Juifs (au nom du « libéralisme »), n’y en auraient-il pas qui soutiennent très activement notre premier ministre ?
Si les lois fondamentales sont très difficiles à modifier, celles du commerce relèvent de la quadrature du cercle. Les « libéraux » savent depuis des lustres contourner toutes les mesures mises en place pour les entraver.
En revanche, je pense que l’initiative est excellente, même si effectivement elle risque fort de ne pas être suivie d’effet notable.
Cher Moshé, vous avez raison, j’aurais pu l’évoquer, mais cela me paraissait si évident, qu’il m’a paru superflu de le préciser. Bien sûr que les monopoles sont les amis de bibi et que ce n’est pas prêt de changer, d’où mon commentaire lapidaire. L’initiative de Smotrich, bien qu’animé des meilleures intentions n’aura qu’un impact à peine perceptible. A ce jour, la question que je me pose est : combien de temps, Itamar et Betsasel vont avaler des couleuvres et supporter les camouflets ?
Shabbat Shalom.
Que vient faire le premier ministre avec le « libéralisme », à part que vous ne pouvez pas vous empêcher de dire du mal de lui, même lorsqu’il n’est pas concerné ?
Pourquoi jetez-vous, dès le départ, un avis négatif sur une excellente initiative qui a d’ailleurs toutes les chances de réussir ?
Pour un souverainiste identitaire, je vous trouve plutôt « anti » que « pro ».
Vous préfériez peut-être Bennett-Lapid/Abbas/Tibi et compagnie ?
Tout cela semble un coup d’épée dans l’eau. On ne voit pas très bien les effets positifs sur les consommateurs; Cela donne de l’espoir sans plus.
Il suffirait de prendre exemple sur les structures de fonctionnement établies par les pays occidentaux démocratiques.