La rentrée scolaire 2022-2023 a bien failli ne pas avoir lieu en temps et en heure. Le syndicat des instituteurs menaçait de faire grève le 1er septembre, maintenant tout le pays en suspens jusqu’à la dernière minute quasiment.
En cause: les négociations autour de l’amélioration du salaire des enseignants qui étaient au point mort face au ministère des Finances.
Un accord a finalement été trouvé consacrant une augmentation de salaire pour les instituteurs mais aussi une modification du calendrier des vacances.
Les clauses de l’accord ont encore été discutées depuis l’entente de principe qui a permis d’ouvrir l’année scolaire normalement, et finalement, l’accord a été signé par les parties cette nuit.
Les enseignants verront leur salaire augmenter en deux temps: une première augmentation en janvier 2023 qui sera rétroactive depuis septembre 2022 et une deuxième en septembre 2023. Le salaire d’un professeur débutant atteindra ainsi les 9000 shekels par mois en septembre 2023.
Par ailleurs, un insituteur touchera une prime de 10000 shekels après trois années passées dans la profession.
Le calendrier des vacances va être légèrement modifié à compter de la rentrée 2023-2024: il y aura école les jours d’isrou hag (lendemain de Simhat Torah, Pessah et Chavouot) ainsi que Lag Baomer et pour le jeûne d’Esther. En échange, les élèves feront le pont entre Yom Kippour et Souccot et les instituteurs auront le droit à deux jours supplémentaires de congé à leur convenance.
Enfin, les directeurs d’école pourront décider de récompenser financièrement, les bons éléments de leur équipe enseignante, d’une prime pouvant aller de 400 à 1000 shekels.
L’accord prévoit aussi une clause de trêve dans les mouvements sociaux jusqu’à la fin 2026.
La signature de cet accord est intervenue après que les enseignants et directeurs d’école se sont plaints du délai que prenait la transformation de l’entente datant du 1er septembre en un accord concret applicable.
Certains enseignants ne sont pas satisfaits des mesures adoptées: ”Nous nous sommes levés ce matin avec un accord sur les salaires humiliant, qui n’apporte rien, ni aux enseignants expérimentés, ni aux débutants. Le fait que la majorité des enseignants sont des anciens qui n’ont pas obtenu de véritable augmentation de salaire et que les enseignants débutants ne travaillent souvent pas à plein temps et ne pourront pas gagner 9000 shekels par mois, a été omis.
Le ministre des Finances, la ministre de l’Education et le syndicat des instituteurs se sont joués de nous pour deux raisons: la première afin que l’année scolaire commence normalement et la seconde parce que nous sommes à deux semaines des élections. Qui veut que le public soit mécontent en allant voter? Ils ont tout intérêt à endormir les électeurs. Cet accord vise à nous museler et à obtenir une trêve dans le mouvement social. Les dommages à long terme pour l’éducation, pour les enfants et pour l’avenir de l’Etat d’Israël sont importants”.
De leur côté les signataires de l’accord n’ont pas caché leur satisfaction: “Je suis heureux qu’au terme de longues négociations, nous ayons pu signer un accord salarial qui augmente les salaires des enseignants, donne aux directeurs une flexibilité dans la gestion de leur équipe enseignante ainsi que la possibilité de récompenser les enseignants pour leur excellence, leur investissement et leurs réalisations et pas uniquement selon l’ancienneté et synchronise les jours de vacances entre ceux des élèves et ceux des parents”, a déclaré Avigdor Liberman, ministre des Finances.
Yaffa Ben David, la secrétaire générale du syndicat des enseignants, a estimé que: ”l’accord que nous signons est un grand succès pour les enseignants en Israël qui reçoivent enfin une reconnaissance de leur travail fondamental et de leur contribution à la société israélienne. Il ne s’agit que d’un premier pas vers l’amélioration du statut des enseignants”.
C’est d’évidence un très bon accord, pour ceux qui ne confondent pas l’enseignement avec la politique de bas niveau !
Come on Kevin, vous savez que ce videur de boites est en train de tout faire pour avoir des votes.