Un groupe de jeunes amis israéliens a connu une mésaventure à la frontière avec la Jordanie, qui s’est avérée ne pas être une exception.
Trois amis avaient décidé de se rendre en Jordanie pour voir le fleuve Arnon, dont il était question dans la paracha de la semaine.
Ils avaient été informés que les Jordaniens interdisent tout signe extérieur de religion juive pour pouvoir entrer sur leur territoire et qu’il est également interdit d’y faire entrer des tefilin. Les jeunes se sont donc munis de chapeaux, ont rentré leurs tsitsiot et caché sur eux leur tefilin.
Les contrôles de sécurité se passent normalement et ils s’apprêtent à commencer leur visite en Jordanie, lorsqu’un officier jordanien les arrête et leur demande de faire demi-tour. Ils s’exécutent. L’officier leur demande de soulever leurs chapeaux. L’un des trois a des papillottes nouées sur la tête, sous son chapeau.
L’entrée en Jordanie lui est refusé. Lorsqu’il demande des explications, l’officier lui dit: ”Si vous voulez entrer, il faut couper vos papillottes”.
Le jeune homme n’en revenait pas et a refusé de bouger tant qu’on ne le laissait pas passer. Les gardes jordaniens sont restés intransigeants. Ses deux amis, eux autorisés à passer, l’attendaient et à un moment donné, l’officier a aperçu les tefilin.
Un des jeunes raconte sur Arutz 7: ”Il nous a retiré les tefilin, un par un et ils les ont pris en photo, comme s’il s’agissait d’une arme qui mettait en danger la Jordanie. Ils ont même fait des selfies avec”.
Puis, les trois amis retournent en Israël. Arrivés au poste de frontière du côté israélien, ils racontent leur mésaventure aux gardes qui leur avouent qu’ils ne sont pas un cas isolé. Ils leur ont raconté l’histoire d’un groupe de jeunes Juifs qui avaient des papillottes et qui voulaient entrer en Jordanie. Ils avaient avec eux des tefilin, certains se sont faits prendre, d’autres ont réussi à passer. Ils ont laissé aux Jordaniens les tefilin qu’ils avaient trouvé, le temps de leur excursion sur place. Quand ils sont revenus, ils ont réclamé leurs tefilin et ont découvert qu’ils avaient été jetés à la poubelle. Ils ont refusé de bouger tant que leurs tefilin ne leur seraient pas rendus. Au bout de trois heures, un officier jordanien est arrivé et les a menacés: soit ils repartaient sur le champ en Israël soit il leur couperait leurs papillottes. Ils se sont vite enfuis en Israël.
Si les autorités israéliennes savaient que la Jordanie ne permettait pas d’entrer sur son sol avec des tefilin, l’interdiction de porter des papillottes était, en revanche, inconnue jusqu’à ces derniers cas.
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