Alors qu’hier, les partis de la coalition se sont exprimés sur leur soutien à la modification de la loi fondamentale sur Israël Etat nation du peuple juif, le parti Yamina est resté en retrait.
Relancé par Avigdor Liberman, le débat qui divise la classe politique israélienne depuis des années, a permis de mettre en lumière les rapports de force au sein de la coalition autour de ce thème. Ainsi, le parti de Benny Gantz, Kahol Lavan, a immédiatement profité de l’occasion pour annoncer qu’il présenterait dès dimanche, une correction à cette loi par le biais d’une proposition de loi fondamentale: Egalité.
Le parti Yamina a annoncé aujourd’hui, par la voix de la ministre de l’Intérieur, Ayelet Shaked, qu’il n’en serait rien. ”Je conseille aux membres de la coalition d’arrêter de jouer avec l’idée de réaliser des changements dangereux des lois fondamentales. Cela n’arrivera pas, exactement comme cela a été convenu dans les accords de coalition. Si nécessaire, Yamina utilisera son droit de veto. Il vaudrait mieux se concentrer sur les défis économiques et sécuritaires qui sont devant nous”, a-t-elle tweeté.
Le député Nir Orbach (Yamina) a publié un communiqué dans lequel il insiste sur le fait que la loi sur l’Etat nation ne comporte aucun aspect problématique à corriger, ne discrimine personne. Il a exprimé son sentiment que certains de ses collègues profitent de ce thème pour se mettre en avant. Cette hypothèse vient confirmer les analyses qui voient dans cette nouvelle querelle au sein de la coalition, une façon d’entrer en campagne pour les différents partis.
Ayman Oudeh, le chef de la liste arabe unifiée a, quant à lui, envoyé un signal très clair aux partis de la coalition qui soutiennent les changements de la loi sur l’Etat nation en déclarant qu’ils pouvaient compter sur les voix de ses députés pour faire passer ces révisions.