La situation très tendue de ces derniers jours entre Israël et le Hezbollah permet de dévoiler encore davantage la fragilité et l’incohérence du gouvernement Benett-Lapid. Après le parti islamique Ra’am, c’est une députée arabe de Meretz, Jidah Rinawi-Zoabi qui prévient que la coalition sera en danger d’éclatement si le gouvernement décide d’une opération militaire contre le Hezbollah. La députée annonce que les députés Meretz ne permettront pas d’opération militaire au Liban et affirme que cette clause figure dans les accords de coalition puisque Naftali Benett a promis que son gouvernement ne s’occupera que des questions sanitaires, économiques et sociales.
Jidah Rinawi-Zoabi s’est dit convaincue que le parti Meretz pourra empêcher le gouvernement israélien de se lancer dans une guerre contre le Hezbollah. La députée a d’ailleurs adressé un satisfecit au Premier ministre pour la modération de sa réaction face à l’organisation terroriste chiite, sous forme d’une analyse réaliste de la situation : « Si Binyamin Netanyahou était actuellement au pouvoir, la réaction israélienne aurait été plus forte. Benett comprend aujourd’hui que son électorat de droite a disparu et ne reviendra pas. Il doit donc comprendre qu’il est aujourd’hui plus proche de la gauche ».
Ces menaces qui se rajoutent à celles émises par les députés de Ra’am concernant une confrontation future avec le Hamas ne dénotent pas seulement de la grave problématique due à la composition de ce gouvernement. Les ennemis d’Israël, au sud comme au nord et à l’est observent à la loupe tout ce qui se passe en Israël et se rendent compte que les preneurs de décisions sont aujourd’hui limités dans leur marge de manoeuvre à la fois par Washington et par les partis antisionistes dont dépend la coalition.
Ce qui explique aussi leur audace redoublée.
Photo porte-parole Knesset