Le rendez-vous féminin annuel du P’tit Hebdo avec la Rabbanite Yemima Mizrahi a atteint des sommets de popularité et d’émotion cette fois-ci! La formule spiritualité et rires avec un cours de la Rabbanite suivi d’un one woman show de Noya Mendel a attiré plus de 450 femmes venues parfois de loin.
A la sortie, les réactions sont unanimes: »Explosif! Cette soirée était extraordinaire! », »Quel bonheur! Mieux qu’une thérapie pour se changer les idées! », »Je ne regrette pas d’avoir pris ma soirée! Je ressors gonflée à bloc! », »L’ambiance, l’organisation, le contenu, tout était au top! », pour ne citer que quelques-uns des nombreux retours de cette soirée.
Se changer les idées
Quand on évoque le changement, il suffit parfois de passer quelques heures à se changer les idées pour déjà se sentir transformé. Noya Mendel, en passant en revue pendant une heure, notre vie quotidienne, dans toute sa frénésie, a su en faire ressortir la joie que nous devons éprouver à accomplir ces gestes d’épouse et de maman chaque jour. Du rire non-stop sur des sujets qui, pourtant, ont le don de nous énerver, en temps normal! Noya a le talent pour tourner en dérision chaque instant et c’est tellement juste que c’en est hilarant! Notre accent français et le choc de la rencontre entre les cultures française et israélienne y sont passés aussi, sans la moindre pointe de moquerie ou de méchanceté, tout en finesse et en humour.
Il est certain que les femmes présentes ne prononceront plus certaines phrases classiques de femme et de maman d’aujourd’hui, ne regarderont plus leurs ados de la même façon après avoir suivi la thérapie Noya!
Disons-le aussi, ce spectacle constituait une chute idéale après un cours sur la joie et le mois d’Adar, de la fameuse Rabbanite Yemima Mizrahi: deux femmes complices qui ont conquis le public.
Voire plus…
La Rabbanite Yemima Mizrahi, au style et à l’élocution remarquables a, une fois encore, emballé son auditoire avec un message fort, ponctué d’humour dont elle a le secret et de petites allusions en français, toujours à point!
Elle, qui a aussi traversé de terribles épreuves comme la perte d’un enfant, a expliqué comment une femme peut et doit toujours avoir et retrouver le sourire, être joyeuse. »Hachem veut nous voir heureuses! Le mois d’Adar est propice pour ressentir cette joie, alors mesdames, sachez que la musique, la danse, taper dans les mains, tout ceci est fondamental pour éprouver et attirer la joie. Relevez la tête et Hachem lèvera aussi Sa tête parce qu’Il attend de voir cette joie! ».
Un cours de la Rabbanite Yemima Mizrahi fait toujours réfléchir sur notre condition de femme mais aussi notre rôle au sein de notre foyer. Elle voit juste et transmet juste, des grands messages parfois déguisés en petits détails, un moment de grande spiritualité et de profonde réflexion.
Avraham Azoulay lui a tendu son micro lors de cette soirée, elle a répondu à quelques questions, qui permettront à celles qui n’ont pas pu venir et à ceux qui n’ont pas la possibilité d’assister aux soirées féminines (;-)) de cerner ce personnage.
Avraham Azoulay: Comment expliquez-vous que les femmes viennent si nombreuses à vos cours et en ressortent changées?
Rabbanite Yemima Mizrahi: C’est d’abord parce que moi-même je vis un changement à chaque fois que je donne un cours. Je sors de chez moi, je suis énervée, la maison, les enfants, etc. Et j’arrive au cours, les femmes viennent me demander des bénédictions. Je vois toute la beauté dans ces personnes, toute la douceur, toute la foi et alors quelque chose change en moi et donc en elles.
A.A.: 500 femmes, parfois plus de 1000 qui se déplacent juste pour vous écouter. Ce phénomène a-t-il un impact sur votre modestie?
Rabbanite Y.M.: (Rires) Je suis humble et pour cause! Quand je vois ce public, je me dis que toutes ces femmes, une à une, méritent une médaille. Je me sens si petite… Je rencontre des femmes qui traversent des épreuves terribles avec force, avec le sourire. Comme celle que je viens de croiser ici, atteinte de la maladie et qui me dit: »Yemima, je remercie D’ tous les jours que ce soit moi qui sois malade et pas une autre femme »… Ribbono Chel Olam, quelle force, quelle grandeur!
A.A.: Pourim approche, la joie du mois de Adar. Pourtant, à notre époque, le grand mal c’est la dépression. Comment lutte-t-on contre cela?
Rabbanite Y.M.: Exactement. Souvent des femmes viennent me voir et me disent qu’elles sont tristes. Quand je leur demande pourquoi, elles me disent: »parce que nous ne sommes pas joyeuses ». Le secret pour éprouver cette joie, c’est de ne pas trop se prendre au sérieux, avoir du recul sur la vie et sur ce que l’on est.
A.A.: Vous donnez des cours tous les soirs. N’avez-vous pas envie de changement parfois, cela ne devient-il pas ennuyeux pour vous?
Rabbanite Y.M.: Chaque soir, chaque public est différent. On dit que la Torah a 70 faces, pourquoi? Parce que selon la personne qui l’entend, elle prend un visage différent. Parfois j’arrive avec un cours A et finalement c’est un cours D qui me sort. C’est ce que les oreilles présentes avaient besoin d’entendre.
A.A.: Avec votre mari, le Rav Haïm Mizrahi, vous avez ouvert une yeshiva, Avnei Kodesh, qui recueille les jeunes rejetés par leur famille. Comment est né ce projet et comment se déroule-t-il?
Rabbanite Y.M.: Quand je me rendais à mon cours hebdomadaire, Kikar Tsion, à Jérusalem, je voyais des jeunes à la dérive, dans la rue. J’apprenais avec stupeur que beaucoup étaient issus de familles religieuses respectables. Nous les logeons, nous les aidons à retrouver une vie rangée. Je n’appellerais pas ce lieu »yeshiva » au sens où tout le monde l’entend. Nous voulons donner une place à chacun de ces garçons, tel qu’il est, faire ressortir l’étincelle divine qu’ils ont et que nous avons en chacun de nous.
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