Ce matin (jeudi), cinq réservistes ont été mis en examen pour sévices sur un terroriste emprisonné à Sdé Teman. L’accusation de viol énoncée au départ de l’affaire a été abandonnée.
Selon l’acte d’accusation émis contre les cinq réservistes, il leur est reproché des faits de violence aggravée: ils sont accusés d’avoir poignardé le terroriste au niveau du postérieur à l’aide d’un objet tranchant et de lui avoir causé de graves blessures dont une fracture des côtes, une perforation du poumon et une déchirure rectale interne.
Toujours selon l’acte d’accusation, pendant environ 15 minutes, les accusés ont donné des coups de pied au terroriste, lui ont marché dessus, se sont tenus debout sur son corps, l’ont frappé sur tout le corps, ont traîné son corps sur le sol et ont utilisé un Taser contre lui.
Me Ephraïm Damari, qui représente certains des accusés, a déclaré: »La manière dont la procédure de mise en examen s’est déroulée exige dès aujourd’hui la formation d’une commission d’enquête externe qui examinera tous les acteurs concernés dans cette affaire », faisant référence à la conseillère juridique du gouvernement, le procureur de l’Etat et la procureure militaire.
Retour sur les faits. Le 29 juillet dernier, des enquêteurs masqués de la police militaire ont fait une descente dans le centre de détention de Sdé Téman, où sont détenus des terroristes du Hamas de la No’hba et ont arrêté huit réservistes soupçonnés d’avoir maltraité un terroriste.
De graves accusations de viol ont été formulées contre ces réservistes sur un terroriste de la No’hba. Une vidéo issue des caméras de surveillance du camp de Sdé Teman où sont détenus des terroristes hautement dangereux du Hamas avait été publiée quelques jours plus tard par le journaliste Guy Peleg de la chaine N12. On y voyait des soldats emmener avec eux un des terroristes puis s’arrêter pendant un moment, toujours avec le terroriste, derrière des panneaux, on ne peut alors pas voir ce qui s’y passe.
Pour Guy Peleg, il s’agit de la preuve en images des faits reprochés aux soldats toujours en garde en vue pour mauvais traitements à caractère sexuel à l’encontre d’un terroriste du Hamas. Pourtant, la vidéo ne permet de voir aucun des gestes des soldats.
La vidéo et le commentaire du journaliste ont fait le tour des médias arabes et des comptes antisémites sur les réseaux sociaux qui se sont empressés d’accuser l’armée israélienne de violer les prisonniers palestiniens.
Ces éléments du dossier d’enquête sont pourtant confidentiels et de nombreuses voix ont demandé l’ouverture d’une enquête pour déterminer qui, peut-être au sein du parquet militaire, a fait fuiter ces informations à la presse. Pour l’heure, aucune conclusion n’a été publiée à ce sujet.