Les unes après les autres, des grandes compagnies qui avaient accouru en Iran durant l’ère Obama annoncent maintenant qu’elles cessent leurs liens commerciaux avec le régime des mollahs.
Dans le domaine aérien, après Boeing et Airbus, c’est l’avionneur italo-européen ATR, producteur d’avions de ligne régionales, qui a rompu un contrat signé avec l’Iran. Ce contrat portait sur la vente de vingt appareils dont huit ont déjà été livrés. ATR a fait savoir aux Iraniens que les douze appareils restants ne seront pas livrés tant que les sanctions américaines ne seront pas levées.
Comme toutes les autres ATR veut éviter de subir des mesures de rétorsion de la part des Etats-Unis.
Au mois de mai, le conseiller à la Sécurité nationale John Bolton avait indiqué que les nouvelles sanctions américaines avaient un effet immédiat et que les entreprises qui avaient déjà signé un contrat avec l’Iran avaient encore quelques mois pour faire marche arrière.
Parmi les pays qui avaient critiqué cette décision, la France bien évidemment. Le ministre de l’Economie Bruno Le maire avait accusé les Etats-Unis de Donald Trump de vouloir devenir « le gendarme économique du monde », rappelant que la France, en deux ans, avait multiplié par trois son excédent commercial avec l’Iran.
Ces désistements successifs diffusent un message clair: face à des régimes retors et belliqueux tel que la République islamique d’Iran, seule la fermeté dans la durée est payante. Ce qu’un ancien président américain n’avait pas compris, ou plutôt, ce dont il s’en fichait quitte à augmenter les tensions régionales et faire de l’Iran une puissance extrêmement dangereuse.
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